Bio 5 octobre 2017

Le mentorat au service des nouveaux semenciers

Des semenciers biologiques de la relève peuvent maintenant compter sur un nouveau programme de mentorat pour parfaire leur savoir-faire sur le terrain. C’est une aide précieuse pour propulser leur carrière ou encore leur jeune entreprise.

Le programme a été mis sur pied cette année par Helen Jensen, coordonnatrice régionale de l’Initiative de la famille Bauta sur la sécurité des semences d’USC Canada. « C’est de l’accompagnement concret. On peut toujours dénicher des ressources en ligne, mais il y a des réponses qui ne se trouvent pas dans les écrits », fait-elle valoir.

Actuellement, cinq personnes mentorées sont jumelées avec cinq semenciers d’expérience à travers la province. L’intérêt pour la production de semences biologiques semble être au rendez-vous, car USC Canada avait reçu 25 candidatures. « Les fêtes des semences permettent aux gens de prendre connaissance de la variété des cultures. Il y a une importance rattachée au patrimoine et ils ne veulent pas perdre cette diversité », estime Mme Jensen.

C’est le cas de Teprine Baldo, qui bénéficie des conseils de Daniel Brisebois, de la Ferme coopérative Tourne-Sol, située aux Cèdres. La jeune agricultrice a lancé son entreprise Le Noyau à Frelighsburg il y a trois ans, où elle cultive des semences autochtones traditionnelles. Elle s’estime privilégiée d’avoir accès au bagage « phénoménal » de son mentor.

« Il partage avec moi ses connaissances sur la façon de gérer une entreprise de semences qui génère des

Teprine Baldo, de l’entreprise Le Noyau, est mentorée par Daniel Brisebois, de la Ferme coopérative Tourne-Sol. Crédit photo : Jocelyn Michel - leconsulat.ca
Teprine Baldo, de l’entreprise Le Noyau, est mentorée par Daniel Brisebois, de la Ferme coopérative Tourne-Sol. Crédit photo : Jocelyn Michel – leconsulat.ca

profits et ça, c’est précieux, car notre travail n’est pas toujours évident », témoigne Mme Baldo. Grâce à cette collaboration, la productrice dit être en mesure de mieux protéger ses plantes contre les maladies et de les traiter efficacement, une fois récoltées.

 

De petites productions

Le programme qui comprend le volet mentorat sera financé jusqu’en 2018. Mme Jensen espère qu’il pourra être reconduit, car selon elle, l’accès à la formation est un facteur déterminant dans la réussite des jeunes semenciers. « Ils vont travailler à petite échelle et ils doivent évaluer comment réaliser leur production pour que ce soit rentable », soutient-elle.

La coordonnatrice explique que les semenciers biologiques vendent régulièrement leur production au sachet et que les défis sont de taille pour ceux qui souhaitent prendre de l’expansion. C’est une mission qui semble toutefois stimuler Mme Baldo, déterminée à faire progresser son entreprise. « Je veux trouver un partenaire qui aspire à faire croître l’entreprise et qui a les mêmes valeurs que moi. Notre travail est extrêmement important pour la sécurité alimentaire, autant sur une échelle planétaire que locale », conclut-elle.