Alimentation 3 mai 2017

Julie Lefort au palmarès des grandes maraîchères nord-américaines

La jeune Québécoise Julie Lefort s’est classée dans le palmarès Women in Produce du prestigieux hebdomadaire américain The Packer.

Chaque année, cette publication spécialisée dans le secteur des fruits et légumes publie le portrait de huit productrices maraîchères ou fruitières qui se sont distinguées en Amérique du Nord. Le dévoilement du magazine, en avril dernier, a permis de souligner l’implication sociale de la jeune femme et les efforts qu’elle a déployés dans le développement de l’industrie biologique.

Julie Lefort lors de l’annonce, en 2016, d’un investissement de 27 M$ pour accroître la production de légumes biologiques des Serres Lefort. Crédit photo: Archives/TCN
Julie Lefort lors de l’annonce, en 2016, d’un investissement de 27 M$ pour accroître la production de légumes biologiques des Serres Lefort. Crédit photo: Archives/TCN

Reconnaissance

« J’étais vraiment contente et surprise de recevoir cette reconnaissance, contente de la confiance [que The Packer] m’accordait », lance en toute humilité la directrice de la division biologique aux Serres Lefort. Si Julie Lefort récolte les honneurs aujourd’hui, c’est notamment pour avoir développé « une mini entreprise dans l’entreprise », soit la filière biologique de la compagnie de son père, Sylvain Lefort. Dans l’article que lui consacre The Packer, Mme Lefort explique qu’elle a eu le déclic pour le bio en 2011, lorsqu’elle est tombée enceinte de sa première fille et qu’on lui a interdit l’accès aux serres. « Les employés venaient d’appliquer des pesticides et ne me permettaient pas d’entrer dans les serres », dit Mme Lefort. À l’époque, les transplants constituaient 100 % du chiffre d’affaires des Serres Lefort. Aujourd’hui, ils n’en représentent plus que 10 %, alors que 90 % du chiffre d’affaires provient de la production de légumes biologiques. « Ça a changé la vision de l’entreprise », indique Mme Lefort.

Rappelons qu’en 2016, l’entreprise a annoncé qu’elle investissait 27 M$ pour accroître la production de légumes biologiques, faisant ainsi passer la superficie en culture de 8 à 20 hectares.

Implication

Sous l’effet de l’émotion, la jeune femme n’a pas pensé à demander à la journaliste de The Packer comment ils avaient entendu parler d’elle. Avec le recul, elle croit que c’est grâce au programme Cultivons la relève, de l’Association québécoise de la distribution de fruits et légumes (AQDFL), auquel elle a participé. L’hebdomadaire américain était commanditaire du congrès de l’AQDFL lorsque la jeune femme y a effectué une année de stage au sein du conseil d’administration. « The Packer avait fait une entrevue sur moi à ce moment-là. J’imagine que c’est relié. »

Voir l’article de The Packer en cliquant ici.