Alimentation 27 août 2014

« Il faut que le consommateur puisse choisir »

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L’agence de publicité montréalaise lg2 compte parmi ses clients plusieurs entreprises du secteur agroalimentaire, notamment la Fédération des producteurs de porcs, Natrel, Agropur, Arctic Gardens et Savoura.

Dans le cadre du dépôt de la politique agricole québécoise, nous avons demandé le point de vue d’un de leurs planificateurs stratégiques sur les facteurs favorisant l’augmentation des produits québécois sur les tablettes des marchés d’alimentation.

Comme l’explique Marc-André Fafard, planificateur stratégique à l’agence montréalaise, lorsque les consommateurs font leur marché, la prise de décision pour le dépôt d’un produit dans le panier est une question de secondes. « Il faut non seulement que les produits d’ici se trouvent sur les tablettes, mais on doit aussi bien les identifier. En ce sens, l’identification Aliments du Québec est très pertinente. Il faut que le consommateur puisse choisir. » Cette appellation stimule aussi la demande. « Les gens ne veulent pas seulement du homard en saison; plusieurs demandent maintenant du homard des Îles-de-la-Madeleine », donne-t-il à titre d’exemple.

Selon lui, pour que les produits d’ici puissent rivaliser avec leurs concurrents, on doit également s’assurer que l’écart de prix reste raisonnable. « Le consommateur est prêt à assumer un prix un peu supérieur, car il est sensible à la qualité de nos produits et au fait qu’ils viennent de fermes d’ici », résume M. Fafard.

L’engagement des producteurs

Marc-André Fafard souligne qu’un des problèmes rencontrés dans la distribution des produits d’ici, c’est la constance des approvisionnements. « Les producteurs sont des gens de cœur, ils embrassent leur rôle de nourrir les Québécois. Avant de penser à l’exportation, ils doivent donc se regrouper, au besoin, pour sécuriser l’approvisionnement. » Bref, il faut non seulement prendre une place, mais aussi se la garantir dans le futur.

Le spécialiste de la publicité ne doute pas que les produits alimentaires québécois puissent rivaliser avec ce qui se fait de meilleur ailleurs. « Si nos fraises n’étaient pas si bonnes, nous n’aurions aucune chance de prendre notre place », illustre-t-il.