À coeur ouvert 14 juin 2017

Une récolte vaut-elle une vie?

Êtes-vous de ceux qui, dernièrement, ont travaillé jour et nuit pour rattraper le retard pris en raison des pluies printanières abondantes?

Un témoignage entendu d’une productrice et mère de famille nous a inspiré cette chronique. Son fils l’avait appelé pour lui dire : « Heureusement que le tracteur a frappé une roche, ça m’a réveillé. » Elle a alors découvert avec stupéfaction qu’il n’avait pas dormi depuis 24 heures. « Se tuer, ça vaut pas un champ! » lui a-t-elle répondu.

À coeur ouvertEn effet, l’endormissement au volant d’un tracteur ou la diminution de la vigilance en raison d’un manque de sommeil peuvent causer de malheureux accidents. Les lumières sur un tracteur, c’est peut-être un progrès technologique indéniable pour l’avancement des semis, mais c’est un net recul pour la santé quand ça vous permet de travailler jour et nuit sans relâche. Les publicités de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) sur les dangers de la fatigue au volant s’appliquent aussi à la conduite d’un tracteur. Faut-il toujours attendre un drame avant de penser à faire des pauses? La réponse au problème n’est pas dans la prise de café, de Red Bull, de Monster ou d’autres boissons énergisantes. Votre corps a besoin de récupérer. Lorsque la fatigue se fait sentir, la solution réellement sécuritaire, selon la SAAQ, est de s’arrêter pour faire une sieste de 15 à 30 minutes. Ce n’est pas une perte de temps, c’est un investissement dans votre capital de vigilance. Un slogan d’une campagne publicitaire destinée aux agriculteurs français peut aussi s’adresser aux producteurs de tous les pays : « Un cheval peut dormir debout, mais vous n’êtes pas un cheval. Votre corps est votre premier outil de travail, préservez-le! »


Chaque année, à la période des semis et des récoltes, je commence à stresser. J’ai de la misère à dormir et je me dispute avec mon entourage. Qu’est-ce que je peux faire?

C’est vrai que ce printemps, la pluie a joué sur le moral de bien des gens. C’est normal de s’être demandé : « Est-ce que je vais pouvoir rattraper le temps perdu? » Par contre, quand la météo n’est pas clémente, ça ne sert à rien de regarder MétéoMédia aux cinq minutes; ça nourrit votre stress. Pour ne pas l’alimenter, c’est toujours très utile d’avoir un plan B en réserve. Il faut reprendre le contrôle de la situation. Ce printemps, par exemple, plutôt que de s’en faire à propos de la longueur de la saison, il y a des producteurs qui ont changé le blé pour du soya.

Ce qui peut être avantageux aussi quand la météo est mauvaise, c’est de vous mettre dans l’action plutôt que dans l’attente. Faites du sport et de l’exercice physique; ça a des effets antistress. Profitez-en pour prendre de l’avance ou rattraper du retard sur vos autres tâches. Rappelez-vous également toutes les fois où vous vous êtes fait du mauvais sang et que tout s’est bien passé finalement.

Le stress que vous éprouvez, ça épuise. En plus de ne pas être agréable pour vous, ça ne doit pas l’être non plus pour votre entourage. Au lieu d’être grognon avec votre tendre moitié, demandez-lui de vous masser le crâne et les épaules, ça soulage bien des tensions. Dites que vous êtes stressé plutôt que de l’exprimer en criant après les autres. Si vous n’arrivez toujours pas à maîtriser votre stress et qu’il gâche votre vie quotidienne, on vous invite à consulter un professionnel.

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