Ma famille agricole 23 août 2020

La famille derrière Boréalait

SAINT-FÉLIX-DE-DALQUIER –  La vie de famille de Benoît Larochelle et d’Évelyne Rancourt a été bien mouvementée ces dernières années. En 2019, les parents de quatre jeunes garçons ont lancé leur laiterie artisanale, un cinquième « bébé » adopté avec amour par toute leur région. L’engouement est tel que la Ferme Larard et la famille Larochelle sont désormais rebaptisées du nom du petit dernier. Bienvenue chez la famille « Boréalait »! 

Depuis un an, le lait, le yogourt et le fromage Boréalait font fureur en Abitibi-Témiscamingue. « Ça bouge en masse! » s’exclame Évelyne Rancourt, entourée de ses fils qui fourmillent dans l’étable. Avec humour, Benoît Larochelle s’exaspère que l’entreprise fasse encore la manchette. « On est bien contents que le monde nous connaisse et que nos produits sortent, mais en arrière, il faut produire et ramer », lance-t-il. Car Boréalait est alimentée par son entreprise initiale de production laitière, la Ferme Larard.

Fils d’une infirmière et d’un père machiniste, Benoît Larochelle a grandi à Saint-Félix-de-Dalquier. Même s’il n’a pas vécu à la ferme, il trait les vaches depuis qu’il a douze ans. « Quand j’étais jeune, on venait aider mon grand-père à traire les vaches après l’école. L’été, c’était aux foins », raconte-t-il.

Tous les enfants de la famille, même les plus jeunes, apportent leur aide à la ferme.
Tous les enfants de la famille, même les plus jeunes, apportent leur aide à la ferme.

Au début des années 2000, après avoir fait des études collégiales en agriculture, Benoît Larochelle rêvait de reprendre la ferme laitière de son grand-père maternel, même si elle produisait à peine 10 kilos de quotas. Il a dû patienter jusqu’en 2008 pour acquérir l’entreprise.
« [Mon grand-père] n’était pas chaud à l’idée. Il ne pensait pas que j’allais être capable de vivre avec ça. Il aurait aimé mieux que je fasse autre chose. J’ai bien fait de persévérer. Sinon, ça aurait arrêté », souligne Benoît.

Aujourd’hui, la Ferme Larard possède 55 vaches Jersey et produit 50 kilos de quotas. Le producteur laitier est associé avec son frère Louis et sa mère Gisèle Girard. Avec l’acquisition d’un robot de traite en mars dernier, Benoît espère un jour produire jusqu’à 80 kg. Actuellement, près de 60 % de sa production est consacrée à l’entreprise Boréalait, qui est surtout gérée par sa conjointe Évelyne.

Le père de Benoît, Jacques, est aussi d’une aide précieuse. « Une chance qu’il est là », affirme sa belle-fille. « Il n’arrête jamais », renchérit Benoît. La famille d’Évelyne, aussi en production laitière en Abitibi-Ouest, est malheureusement trop loin pour permettre un échange d’équipement, mais est toujours là pour des conseils ou même héberger les vaches de relève en cas de besoin.

De jeunes « vedettes »

Pour passer le temps, les jeunes « vedettes » du yogourt Boréalait circulent avec leur vélo à toute vitesse dans l’étable. « Vedettes », car les visages de Jérôme (4 ans), Thomas (6 ans), Robin (8 ans) et Éloi (10 ans) apparaissent sur les étiquettes des pots de yogourt Boréalait partout en Abitibi-Témiscamingue. Mais cette pause vélo est bien méritée, affirme leur mère Évelyne. « Ils poussent le foin, ils envoient les vaches qui ne sont pas allées [se faire traire], ils grattent les stalles et ils viennent nous aider à mettre les yogourts dans la chambre froide », énumère-t-elle.

https://www.desjardins.com/