Vie rurale 22 octobre 2014

Une profession de plus en plus multidisciplinaire

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L’agronome québécois est partout, même dans les sous-marins militaires!

C’est du moins ce qu’a expliqué en boutade Jean-Claude Dufour, doyen de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation de l’Université Laval, lors de son discours d’ouverture du 76e Congrès de l’Ordre des agronomes du Québec (OAQ). Il a mentionné que les agronomes d’aujourd’hui sont multidisciplinaires, donnant cet exemple d’un agronome du Québec, qui avait conçu un système de captation du gaz carbonique permettant d’accroître considérablement la durée d’immersion des sous-marins.

Communiquer avec les urbains

Ce congrès, qui se tenait les 2 et 3 octobre derniers près de Montréal, était axé sur l’agriculture, bien sûr, mais aussi sur des enjeux connexes, tels que l’acceptabilité sociale, qui touchent de plus en plus la profession. En outre, des conférences sur le bien-être animal ont été présentées aux 300 participants. Ensuite, retenons des allocutions concernant le plan de développement de la zone agricole (PDZA), les ententes commerciales internationales et leurs impacts sur l’agriculture, la qualité de vie des agriculteurs, etc.

Pour René Mongeau, président de l’OAQ, le Congrès 2014 a été tout simplement excellent. « Les gens ont apprécié les conférences, dont les sujets étaient très diversifiés. Le cœur de notre métier demeure la rentabilité et la productivité des agriculteurs, mais avec la société qui s’oriente de plus en plus vers l’urbanité, l’incompréhension envers l’agriculture augmente. L’agronome incarne alors une interface importante de communication entre le producteur et le milieu urbain, notamment en ce qui a trait à des sujets comme l’aménagement du territoire, l’utilisation d’organismes génétiquement modifiés, l’acceptabilité sociale, etc. », relate M. Mongeau. D’ailleurs, l’OAQ, dans son prochain plan stratégique, souhaite accroître la présence des agronomes lors de débats de société sur divers sujets.

Les sablières sous l’œil de la CPTAQ et des… agronomes!

La Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) entend suivre de plus près l’exploitation des sablières, gravières et autres types de carrières. Elle compte par ailleurs sur l’aide des agronomes. Un guide a été produit en collaboration avec l’OAQ afin d’établir les bonnes pratiques agronomiques lors de la remise en valeur des sites, une fois leur exploitation terminée. « La CPTAQ souhaite que les carrières soient plus rapidement remises en valeur. Lorsque l’exploitation d’une zone est terminée, au lieu d’attendre la fermeture de l’ensemble du site, le propriétaire devra immédiatement le remettre en culture ou du moins le remettre en valeur. Et l’agronome sera là pour l’accompagner », a commenté le président de l’OAQ, René Mongeau.