Le contenu de la première politique québécoise sur l’agriculture sera enfin connu après trois ans d’attente.

Le livre vert devant jeter les bases d’une future politique bioalimentaire au Québec devrait être rendu public mardi après-midi prochain par le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec, Pierre Corbeil, selon ce que la Terre a appris de source sûre. Attendue depuis trois ans, cette politique a été notamment retardée par les nombreux malheurs qui ont secoué le ministère, à commencer par la maladie et le décès du ministre Claude Béchard.

« Ne prenez rien d’autre pour mardi après-midi », a recommandé Pierre Corbeil au journaliste de la Terre. Le ministre refuse pour l’instant de révéler tout élément de ce livre vert, disant simplement qu’ « on a travaillé fort et ça va être bon ». Le monde agricole attend ce livre vert avec impatience, notamment afin de connaître les intentions de Québec en ce qui concerne l’avenir de ses principaux outils, entre autres la Loi sur les producteurs agricoles, l’accréditation unique et le zonage agricole.

Par ailleurs, les producteurs de porcs pourraient recevoir un nouveau coup de pouce du ministre de l’Agriculture du Québec la semaine prochaine. Pierre Corbeil a indiqué ce matin à l’Assemblée nationale qu’il sera présent à l’assemblée annuelle de la Fédération des producteurs de porcs du Québec « pour ajouter encore des mesures qui vont aider l’industrie porcine ».

Le ministre répliquait à la porte-parole de l’opposition officielle en matière d’agriculture et députée d’Iberville, Marie Bouillé, qui faisait état de la crise en production porcine. Marie Bouillé a rappelé l’abandon de sept fermes dans un seul rang en Beauce et de la disparition de la dernière ferme porcine au Saguenay-Lac-Saint-Jean.

« Le tripotage des règles de l’assurance stabilisation des revenus agricoles, a-t-elle accusé, avalisé par le gouvernement libéral est en train d’étrangler des milliers de producteurs agricoles qui sont au coeur même de l’économie du Québec. Les organismes d’aide sont complètement débordés et pourtant le ministre est dans le déni le plus complet…Quand le ministre va-t-il cesser son travail de démolition de l’agriculture au Québec? »

La députée a été rappelée à l’ordre par le président de l’Assemblée nationale, la priant de ne pas employer le mot « tripotage ».