Politique 5 septembre 2014

Budget fédéral : les coupures se précisent

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Deux semaines après le dévoilement du premier budget majoritaire des Conservateurs, le détail des compressions en agriculture commence à sortir au compte-goutte.

Le 11 avril, en conférence de presse, l’Alliance de la fonction publique du Canada, le syndicat des fonctionnaires fédéraux, a révélé que 842 postes, dont 14 au Québec, devraient être retranchés chez Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC), rapporte le quotidien Le Devoir.

Chez AAC, Patrick Girard, des relations avec les médias, indique que « la mise en œuvre des plans visant à réaliser les économies du budget de 2012 se traduira par une réduction d’à peu près dix pour cent de la main d’œuvre actuelle, composée d’approximativement 6300 employés ». Près de la moitié des travailleurs affectés œuvrent dans la région d’Ottawa et le reste dans les régions. Ces coupures s’échelonneront au cours des trois prochaines années, ajoute M. Girard.

Inspection

L’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) n’échappe pas aux compressions, elle qui doit dégraisser 56 M$ à ses budgets. Plus de 650 personnes, dont une centaine d’inspecteurs, risquent ainsi de perdre leur emploi. L’Alliance dénonce ces compressions, elle qui rappelle que la crise de la listériose en 2008 a causé la mort de 23 personnes.

Pour sa part, l’ACIA estime que « les mesures de réduction des coûts ne compromettent nullement la salubrité des aliments. (…). Depuis 2006, le gouvernement du Canada a fourni des investissements permettant l’ACIA d’embaucher 733 nouveaux inspecteurs, y compris 170 inspecteurs des viandes », a réagi l’Agence, dans un courriel acheminé à la Terre. Selon l’organisation, près de la moitié des économies proviendront de mesures d’efficacité interne « qui permettront à l’ACIA de fonctionner avec des frais généraux réduits, tout en continuant à offrir des services importants pour les Canadiens et Canadiennes. (…). L’Agence ne réduira pas les programmes et services de salubrité des aliments et fera des ajustements à certains programmes de sécurité non alimentaires », précise le courriel.