Politique 5 septembre 2014

100 M$ pour La Coop fédérée

Le Fonds de solidarité FTQ et Desjardins investissent dans le développement de la plus grande coopérative agroalimentaire du Québec.

Cette somme de 100 M$, qui arrive à point nommé pour la coopérative affichant des ventes de 4,6 G $, sera versée par deux importants acteurs québécois du monde coopératif, selon nos informations.

Le Fonds de solidarité FTQ et Capital régional et coopératif Desjardins, apparaissent comme étant les deux investisseurs derrière cette transaction qui donnera du carburant à La Coop dans ses projets de croissance et d’acquisitions. La nature de l’intervention de ces deux groupes coopératifs pourrait prendre la forme d’une participation dans La Coop à titre d’actionnaires.

Résultats records

Dans le dernier rapport annuel, le président de La Coop fédérée, Denis Richard, mettait l’emphase sur « les résultats records (obtenus) dans un contexte d’incertitudes économiques et de volatilité des prix ». Il était également question d’acquisitions stratégiques au sein d’entreprises satellites spécialisées dans les secteurs tels que les « intrants agricoles, la commercialisation des grains et l’entreposage de propane ».

Route des acquisitions

Avec l’argent neuf dont disposera La Coop fédérée, faut-il s’attendre à ce que la coopérative de 90 000 membres s’engage avec encore plus de conviction sur la route des acquisitions, au Québec ou hors des frontières?

Rappelons que la coopérative, dans sa stratégie de croissance récente, a fait l’acquisition d’Agrico (distributeur de fertilisants de l’Ouest ontarien), d’une entreprise de commercialisation des grains de la région du sud-ouest ontarien, en plus de conclure un important partenariat avec Greenfield Ethanol. Au Québec, La Coop s’est associée avec Jefo Logistique pour permettre une utilisation « plus optimale » de ses capacités de transport d’intrants par rail.

Au Nouveau-Brunswick, la coopérative s’est associée à un groupe de producteurs pour la construction d’un abattoir de volaille, ce qui devrait permettre d’envisager des « développements intéressants et rentables à l’est du Québec », souhaite La Coop.

La Terre n’a pas été en mesure d’obtenir les commentaires de La Coop, ni des deux investisseurs concernés.