Environnement 23 septembre 2014

Résidus d’abattage transformés en biodiesel

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Tel que publié dans La Terre de chez nous

La Ville de Rivière-du-Loup projette de produire du biodiesel avec les résidus de porc de trois entreprises de la région.

Une fois les études nécessaires complétées, cette toute nouvelle usine pourrait être construite en 2012 au site d’enfouissement technique de Cacouna, près de celle qui produira du biogaz à partir des déchets domestiques.
Le projet a été lancé par le maire de Rivière-du-Loup, Michel Morin, qui souhaite jeter les fondements d’un complexe énergétique vert en couplant son projet d’usine régionale de biométhanisation à celui de transformation des résidus de porc en biodiesel. « Nous avons à Rivière-du-Loup une masse critique de déchets qui peuvent être valorisés. En outre, les deux usines seraient en synergie puisque les résidus du biodiesel pourraient eux-mêmes être transformés en biogaz. »

Le biodiesel produit à Rivière-du-Loup représente un potentiel de fabrication de dix millions de litres sous forme liquide à un prix de 0,40 $ le litre. La norme canadienne effective depuis le 1er janvier 2011 permet d’inclure dans le carburant diesel 2 % de biodiesel, ce qui correspond à une centaine de millions de litres par année au Québec. Selon Dominic Lapointe, consultant au projet de la Ville de Rivière-du-Loup et directeur du développement du réseau d’expertise et de développement en biométhanisation, on peut ajouter dans le diesel jusqu’à 20 % de biodiesel sans transformer les moteurs. « Le biodiesel est aussi une façon de stabiliser les coûts de l’énergie pour les entreprises », souligne-t-il.

Jacques Poitras, d’Aliments Asta, une des trois entreprises de produits du porc, précise que chaque jour trois voyages de déchets sont envoyés à Montréal actuellement. « Nous transformons un million de porcs par année. Rien n’est encore conclu du côté quantité et prix, mais nous devons avoir une rencontre sous peu pour finaliser le projet. » Les entreprises Viandes du Breton et le groupe CNP seraient aussi des fournisseurs de matière première.

À noter que le Bas-Saint-Laurent compte environ le quart de la transformation du porc au Québec.