Élevage 23 septembre 2014

La certification bientôt dans les épiceries

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La Maison du Gibier, l’un des plus importants fournisseurs de venaison au Québec, a décidé de sauter dans l’aventure de la certification Grands Gibiers certifiés du QuébecMD.

La Maison du Gibier, l’un des plus importants fournisseurs de venaison au Québec, a décidé de sauter dans l’aventure de la certification Grands Gibiers certifiés du QuébecMD.

La Maison du Gibier a démarré les affaires à petite échelle en 1982. Aujourd’hui, son portfolio de produits comprend à peu près toutes les déclinaisons possibles de cerf rouge, wapiti, sanglier, bison, autruche, caribou, cheval, canard, faisan, caille, pintade, oie, perdrix, lapin, agneau, kangourou, porc et poulet. Tout récemment, Alliance Sélection Nordique, le groupe d’éleveurs de cerfs rouges avec qui le distributeur brasse des affaires, lui a suggéré de mettre en valeur les Grands Gibiers certifiés du QuébecMD. Cette démarche qualité entreprise par la Fédération des éleveurs de grands gibiers du Québec vise à produire une viande de qualité supérieure, qui se démarque de la concurrence par l’utilisation de normes d’élevage détaillées dans un cahier de charges.

«L’idée de la certification est venue du groupe et je l’ai parrainé», raconte Jean Rondeau, le responsable de l’administration et des approvisionnements de La Maison du Gibier. Pour celui qui porte aussi le chapeau de vice-président de l’Alliance, la certification représente un avantage commercial. «Le marché le requiert. Les consommateurs réclament le produit du Québec», explique-t-il. La certification crée également une valeur ajoutée pour les producteurs. Ainsi, une fois tous les membres de l’Alliance certifiés, ils pourront toucher une prime de 0,25 $/livre, précise M. Rondeau. Le logo Grands Gibiers certifiés du QuébecMD devrait donc apparaître dans les prochains mois sur les emballages de viande de cerf rouge, élevé selon les normes de la certification. La gamme de La Maison Gibier, dont le cerf rouge Sélection Nordique, se retrouve dans les chaînes d’alimentation et les restaurants du Canada, des États-Unis, du Mexique et des Caraïbes.

Partenariat

Le partenariat entre l’acheteur et «son groupe d’éleveurs» fonctionne depuis plus de dix ans. «C’était d’abord pour faciliter mes achats. Au lieu d’effectuer dix appels, j’en fais un», résume M. Rondeau. Cette formule lui permet aussi de mieux planifier ses achats et d’obtenir un produit uniforme. Depuis les débuts de sa collaboration avec Alliance Sélection Nordique, ses achats de cerf rouge du Québec ont connu un bel essor. Aujourd’hui, il se procure entre 800 et 1200 cerfs rouges par année. «On importe le manque à gagner de la Nouvelle-Zélande et un peu de l’Ontario», indique le vice-président production. Pour ce transformateur, la viande produite au Québec se distingue principalement par sa fraîcheur. Le produit de Nouvelle-Zélande demeure tout de même un compétiteur de taille. Malgré la distance, la viande arrive fraîche et peut se conserver jusqu’à 45 jours. «Ici, il faut que je m’occupe de valoriser toute la carcasse. En Nouvelle-Zélande, si je veux juste des longes, je peux obtenir juste des longes», décrit Jean Rondeau. De plus, le prix de la venaison néo-zélandaise oscille entre 15 à 20 % de moins que celle du Québec, «mais la différence se resserre», note l’homme d’affaires. En effet, le gibier de Nouvelle-Zélande se fait de plus en plus rare sur le marché nord-américain, puisque les éleveurs préfèrent vendre à l’Union européenne. «Nous regardons aussi pour l’Europe», révèle le copropriétaire de La Maison du Gibier, dont le chiffre d’affaires s’élève à 14 M$. Reste que le Québécois demeure le champion toutes catégories de la consommation de venaison, assure l’entrepreneur.