Alimentation 26 août 2014

Se nourrir coûte moins cher aux États-Unis

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Les Américains consacrent en moyenne seulement 6,6 % de leurs revenus pour se nourrir, soit l’une des plus faibles parts observées dans le monde.

Cette proportion grimpe à 11 % si l’on tient compte des repas pris à l’extérieur du foyer. Le Canada vient au 3e rang avec 9,6 % du budget dévolu à l’alimentation au foyer, presque à égalité avec l’Angleterre (9,1 %). C’est ce qui ressort d’une étude effectuée par le département américain d’Agriculture (USDA) et qui couvre une vingtaine de pays répartis en Amérique, en Europe, en Asie et en Afrique.

Une tendance de fond se dégage de cette étude : plus les pays s’enrichissent, moins la part consacrée à l’alimentation est importante. Les consommateurs allouent alors plus d’argent à la santé, aux divertissements ou aux boissons alcoolisées. En Corée du Sud, par exemple, l’alimentation à la maison accaparait le tiers du budget en 1975. Cette part a chuté à 12 % aujourd’hui. Au Pakistan, c’est toujours 48 % du revenu qui va à ce poste budgétaire.

Les Américains dépensent en moyenne 2 273 $ pour se nourrir, contre 3 037 $ pour les Français et 4 485 $ pour les Norvégiens, avance le USDA. L’organisme ne propose pas d’explications détaillées au sujet de cette situation, mais il soulève que les taxes sur l’alimentation en vigueur en Europe pourraient jouer un rôle dans cet écart. Le USDA évoque par ailleurs que la nourriture plus abordable aux États-Unis résulterait d’une foule de facteurs, dont l’existence d’une agriculture industrielle plus performante et de subventions à l’agriculture. De façon générale, le prix de la viande, de la volaille, des huiles et des sucres a chuté au fil des ans chez nos voisins du Sud, peut-on lire, alors que celui des produits frais a augmenté.

Des discussions corsées ont cours au sujet de l’impact des subventions agricoles, indique-t-on, mais il est clair que ce système a contribué à maintenir les prix plus bas à l’épicerie.

Autre tendance évidente observée : les pays pauvres, où l’on consacre plus d’argent à la nourriture au foyer, affichent d’ailleurs les taux de malnutrition les plus élevés.C’est notamment le cas pour le Nigeria, le Pakistan, le Guatemala, le Cameroun et le Kenya.