Alimentation 26 août 2014

Le maïs sucré arrive sur les étals

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Les conditions difficiles lors du semis ne semblent pas avoir été critiques pour la récolte du maïs sucré qui arrive présentement dans les marchés.

S’il y a un léger retard par rapport à l’an dernier, la chaleur des derniers jours a bousculé un peu les producteurs qui ont semé du maïs hâtif pour accéder rapidement aux marchés.

« Les conditions de récolte sont très bonnes, relate Benoît Désilets, directeur général adjoint de l’Association des producteurs maraîchers du Québec (APMQ). La chaleur des derniers jours est venue brouiller les cartes toutefois. Le maïs frais dont le semis a été réparti sur quelques semaines arrive à maturité presque en même temps dans certaines régions. Cela étant dit, la qualité est bonne et les volumes seront au rendez-vous pour le plus fort de la saison, qui va s’ébranler dans une semaine ou deux, et ce, jusqu’en septembre. »

Comme l’explique Benoît Désilets, les producteurs de maïs réservent toujours une partie de leurs terres à la culture de variétés hâtives. Mais le plus gros des volumes va commencer à atteindre les marchés dans quelques semaines, selon les régions. Pour les producteurs, il faut s’assurer d’arriver rapidement sur le marché, certes, mais aussi garantir des volumes sur plusieurs semaines pour les clients commerciaux, notamment les grandes chaînes d’alimentation.

Selon les chiffres de l’APMQ, environ 500 producteurs d’ici cultivent le maïs frais sur 3 900 hectares. La récolte devrait atteindre 25 tonnes métriques pour des revenus de l’ordre de 16 M$. Présentement, le prix offert aux producteurs oscille entre 25 et 30 $ pour six douzaines d’épis, sur le marché du gros. Les ventes directes à la ferme représentent environ 20 % des volumes commercialisés.

La vedette des marchés publics

L’arrivée du maïs sucré, le blé d’Inde des épluchettes, représente un attrait dans les divers marchés publics du Québec. En cette période de l’année, les étalages regorgent de produits d’ici. Dans les comptoirs, les couleurs des petits fruits rivalisent avec celles des légumes et des fines herbes.

« Mais c’est certain que le blé d’Inde frais cueilli attire beaucoup la clientèle, surtout les fins de semaine. Elle va en profiter pour remplir son panier avec nos autres produits », constate Jessica Charbonne, du kiosque Chez Ti-Claude au Marché public de Longueuil. Depuis plusieurs années, son père s’approvisionne en maïs sucré à la Ferme Savaria et frères, qui en cultive une variété renommée sur les îles de Boucherville.

« Depuis la semaine dernière, on a leur maïs deux couleurs, et le jaune devrait arriver la semaine prochaine. C’est vraiment l’attrait de la saison. »

Même son de cloche au kiosque voisin, où Gérard Fréchette signale un léger retard sur la livraison habituelle. L’ancien producteur qui se consacre maintenant à la vente en gros et au détail explique que ses fournisseurs vivent des résultats variables, mais dans l’ensemble assez bons.

« L’offre n’arrive pas tout à fait à répondre à la demande présentement, explique celui qui vend également à des clients commerciaux au Marché central. Les semis ont été retardés et certains producteurs me disent ne pas avoir les rendements escomptés dans certaines parties de leur champ. » Mais cela ne semble pas l’alarmer outre mesure. Il ajoute que les tomates de champ du Québec sont un autre produit qui attire les consommateurs à son commerce.