Bio 23 septembre 2014

Le bio en bonne posture au Québec

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2 % des hectares en cultures et en pâturage sont sous régie biologique dans la Belle Province. C’est ce que révèlent les plus récentes statistiques sur le secteur biologique québécois du Conseil des appellations réservées et des termes valorisants (CARTV).

Le nombre d’entreprises détenant la certification biologique est resté le même entre l’année 2009 et l’année 2010, une nouvelle qui fait le bonheur de la Filière biologique du Québec : « Nous sommes agréablement surpris, car nous pensions que le chiffre allait diminuer de beaucoup en raison de la crise financière », souligne son directeur général, Alain Rioux.

Parmi les autres données marquantes du recensement, le milieu acéricole continue sur sa lancée des dernières années, avec 17 % de l’industrie sous régie biologique. « On visait une entaille bio par Québécois d’ici 2013, mais on devrait atteindre le chiffre magique plus tôt que prévu », se réjouit M. Rioux.

Le secteur maraîcher satisfait aussi aux attentes : « Nous avons un secteur maraîcher très dynamique. Les superficies cultivées sont petites, mais il se fait un travail important pour mettre des végétaux biologiques dans les assiettes des consommateurs », estime M. Rioux. Dans le secteur laitier, 13 nouveaux producteurs ont fait leur entrée sur le marché bio, un résultat qui témoigne d’une progression après la stagnation observée pour l’année 2009.

L’Estrie, qui était à la base un bastion de l’agriculture bio au Québec, déçoit. « Nous nous attendions à ce que l’Estrie se trouve dans les régions de tête, mais on y remarque un léger recul de la production bio », confie M. Rioux. On observe par ailleurs une percée dans des régions comme Chaudière-Appalaches et la Montérégie, où la Filière anticipait des résultats plus faibles.

Selon M. Rioux, le défi réside maintenant dans la planification de la croissance de ce secteur de l’alimentation au Québec. Pour ce faire, la Filière va commander ses propres études de marché pour compléter les statistiques du CARTV. Son approche étant plus commerciale, les études porteront sur d’autres aspects et permettront d’obtenir un tableau complet de la situation québécoise.

De son côté, le CARTV rappelle que le système de contrôle des entreprises bio fonctionne bien, malgré le peu de ressources déployées. L’an passé, 500 visites de contrôle ont été effectuées par l’organisme. « Chaque année, notre système d’inspection permet de déceler des entreprises qui utilisent l’appellation bio à tort. Par contre, le niveau de conformité au Québec est assez élevé. Du moment que les gens savent qu’une réglementation s’applique, ils la suivent et s’y réfèrent », indique le coordonnateur des relations avec le public et l’industrie au CARTV, Yves Gélinas.