Régions 9 septembre 2014

Une nouvelle ressource pour les entreprises agroalimentaires

692f9b71171977eb2a3d829af9ee3521

Tel que publié dans Ouest du Québec

ABITIBI-TÉMISCAMINGUE — Le Collectif de développement agroalimentaire a reçu 100 000 $ de la Conférence régionale des élus (CRÉ) pour financer le travail d’un agent en précommercialisation

Simon Rétif occupe le poste depuis le printemps 2013 et depuis, il a rencontré une quinzaine d’entreprises. Les résultats de son travail commencent à se faire sentir, alors que des démarches sont maintenant entamées par un autre collectif d’exploitations agroalimentaires pour pénétrer le marché du Nord-Est ontarien.

Produire et transformer de bons produits est une chose, les distribuer et les vendre en est une autre. Le Collectif de développement agroalimentaire, un regroupement de six entreprises représenté par Fromage au Village, de Lorrainville, s’est inspiré d’un programme existant en Outaouais pour embaucher un agent en précommercialisation. « Ç’a représenté tout un défi », a admis Christian Barrette, copropriétaire de la fromagerie. Après plusieurs refus de financement, l’annonce de la CRÉ constitue une bonne nouvelle pour maintenir la ressource en place jusqu’en 2015. Desjardins, le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) et la Société de développement du Témiscamingue chapeautaient déjà le projet.

« Le service s’adresse aux entreprises en démarrage, qui veulent développer un nouveau produit ou de nouveaux marchés », explique Simon Rétif. Son programme offre les 10 premières heures de consultation gratuites, où sont bâtis un diagnostic de l’entreprise et un plan de travail. « Le but recherché ne consiste pas à entrer en concurrence avec les agents de commercialisations, ni avec les distributeurs. Il s’agit plutôt d’effectuer de la recherche d’informations et d’établir des stratégies », mentionne-t-il.

Après les heures offertes gratuitement, l’exploitation décide si elle désire poursuivre ou non la démarche. Ce choix exige un peu d’argent, mais surtout du temps de la part des entrepreneurs. « On a des actions à mener, et ce n’est pas forcément tout le monde qui est prêt à franchir ce palier », témoigne Simon Rétif. « Ça demande un certain laisser-faire », soutient Christian Barrette, qui a bénéficié du service.

Résultats du projet?

La CRÉ a également octroyé un financement de 49 562 $ à un autre consortium d’entreprises agroalimentaires pour développer leur marché au nord-est de l’Ontario. Les quatre exploitations sont représentées par Miel Abitémis. « C’est un marché très près géographiquement, mais étrangement, très différent », constate Guillaume Tétreault, copropriétaire. « La langue et la présentation des produits doivent être différentes. Les épiciers ne sont pas les mêmes et il n’y a pas de réseau de distribution facilement accessible comme ici ».

Avec l’aide de Simon, Guillaume Tétreault pense avec optimisme que ses produits franchiront la province voisine. Avec Fromage au Village, La Fraisonnée et Sirop nordique, son entreprise a déjà amorcé des dégustations en épicerie dans certains points de vente ontariens.