Régions 9 septembre 2014

Dany Poirier, né pour être cowboy

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Tel que publié dans Centre

CHAUDIÈRE-APPALACHES — Dany Poirier est au rodéo ce que Sydney Crosby est au hockey.

Flamboyant cavalier de Saint-Côme-Linière, en Beauce, Dany a commencé à s’intéresser au rodéo avec ses deux frères, en 1996. Deux ans plus tard, à peine âgé de vingt ans, il s’est mis sérieusement à la compétition en pratiquant certaines disciplines de gymkhana, comme l’échange du cavalier, la course de sauvetage et le poney express. Pour lui, monter et descendre d’un cheval, ça se fait quand l’animal court au grand galop.

Les épreuves exigent un mélange d’habileté et de rapidité saupoudrées d’une bonne dose de courage. Aussi surprenant que cela puisse paraître, en une quinzaine d’années, il ne s’est blessé sérieusement qu’une seule fois, se fracturant la clavicule. « Aujourd’hui, je porte des épaulettes comme les joueurs de hockey et j’ai encore plus d’assurance. »

Dany travaille chez Beaubois, une entreprise d’ébénisterie à Saint-Georges. Du mois d’avril jusqu’à la fin de septembre, toutes ses fins de semaine sont consacrées aux arènes de rodéo. Chaque fois qu’il y fait son entrée, le public crie son nom. Quant à lui, il s’étire le cou de chaque côté et se donne des gifles à la figure, en attendant l’arrivée de son partenaire sur la monture.

Avec son coéquipier Georges Gagnon, de Sainte-Marceline-de-Kildare, dans Lanaudière, et la monture Darling Inju, ils ont presque tout raflé au cours de l’été 2013 dans différents festivals et foires agricoles en plus d’être proclamés champions au Festival de Saint-Tite. Dans ce temple du rodéo, Dany est chez lui depuis plus de 10 ans, obtenant différents prix, dont la Coupe Canada à deux reprises. Dans les années 2000, il a performé pendant sept ans aux côtés de la cavalière Kathleen Perron, avec qui il a remporté autant de victoires.

Être un cowboy au Québec, même avec beaucoup de succès, ne permet pas de faire vivre son homme. S’il refuse de dévoiler l’ensemble des bourses remportées dans une saison, Dany précise que celles-ci couvrent ses dépenses de déplacement et d’hébergement.

Notre roi de l’arène ne se trouve jamais loin d’un cheval. Chez lui, à Saint-Côme-Linière, il possède une écurie et quelques chevaux. Et il monte presque chaque jour. Il entraîne présentement un animal qui va peut-être faire les beaux jours des futurs rodéos.