Régions 9 septembre 2014

Des outils pour propulser le bio

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Tel que publié dans Est du Québec

SAGUENAY–LAC-SAINT-JEAN — Il est difficile pour un producteur biologique de faire connaître la valeur de ses produits et de les commercialiser dans les grandes surfaces.

28 mai 2014
par Guillaume Roy – Collaboration spéciale – En Région

Afin de valoriser le travail des agriculteurs et d’augmenter les ventes chez les détaillants, la Coopérative de solidarité NORD-Bio a lancé un guide d’identification et un catalogue des produits biologiques destinés aux détaillants en alimentation de la région.

D’un côté, les producteurs n’ont ni le temps ni les ressources pour assurer la mise en marché et la sensibilisation à grande échelle chez les détaillants. D’un autre côté, les commerçants sont de plus en plus avides de ces produits. « La demande pour les produits biologiques se trouve en croissance et plus de 86 % des consommateurs se les procurent dans les supermarchés », souligne Marlène Gaudreault, chargée de projets pour la Coopérative de solidarité NORD-Bio, dont les 19 membres ont uni leurs efforts pour développer des outils qui amélioreront la confiance des consommateurs, tout en augmentant les ventes.

À la fin février, la Coopérative a lancé le Guide d’identification des produits biologiques, qui représente à la fois un outil de sensibilisation sur l’importance du rôle du détaillant et un indicateur sur les bonnes pratiques à suivre.

« Comme producteurs, nous déployons énormément d’efforts à respecter un cahier des charges très rigoureux afin d’obtenir, chaque année, notre certification biologique. Ça garantit un produit de qualité au consommateur, qui a confiance dans la certification », témoigne Sophie Gagnon, de l’entreprise Les Jardins de Sophie, et membre de la Coopérative NORD-Bio.

Afin que ces efforts aux champs soient récompensés, les commerçants doivent également travailler les produits de manière exemplaire pour garantir un produit de première qualité aux clients. Par exemple, le détaillant doit s’assurer que les affiches et étiquettes suivent le produit quand celui-ci change d’emplacement. De plus, s’il doute d’un produit, ce détaillant peut exiger qu’on lui fournisse la certification du producteur chaque année.

Aussi, au cours de l’été, un catalogue de produits verra le jour. Ce projet est issu d’un besoin commun. D’une part, les détaillants souhaitent connaître la gamme complète des produits offerts localement; d’autre part, les producteurs veulent mettre leurs produits en marché.

Ces outils ont été développés grâce au financement provenant de programmes du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ). « Ce sont les consommateurs qui en sortiront gagnants », conclut Mme Gaudreault.