Dès l’entrée à la garderie ou à la petite école, notre « vie sociale » débute. Plus nous avançons dans notre cheminement scolaire, plus les relations avec nos pairs prennent de l’importance.

Du primaire jusqu’à la fin de nos études, nos amis partagent différents moments de notre vie. Certains poursuivent leur route avec nous, d’autres changent ou quittent notre train pour aller vers d’autres destinations. À l’âge adulte, les occasions de se faire de nouvelles amitiés sont moins nombreuses. Mais peu importe où nous sommes rendus sur le chemin de la vie, nous ressentons tous le besoin, à divers degrés, de côtoyer des gens que nous appelons nos amis.

C’est quoi un ami? C’est une personne avec qui on s’entend, avec qui on aime passer du temps, faire des sorties, des voyages, des activités, du sport. C’est quelqu’un à qui on peut se confier, quelqu’un sur qui on peut compter quand ça va bien, mais aussi quand ça va mal. C’est également une -personne avec qui on partage des valeurs, qu’on respecte et qui nous respecte. C’est quelqu’un qui tient suffisamment à nous pour laisser ce qu’il est en train de faire pour nous apporter du réconfort. De tels amis se comptent souvent sur les doigts d’une main. L’amitié permet de combler nos besoins d’affiliation, d’appartenance et d’affection. En plus simple, on peut dire que ça fait du bien de partager nos joies, nos peines, nos passions, etc.

Pas de recette idéale

Est-il préférable d’avoir des amis en agriculture ou à l’extérieur? Y a-t-il une recette idéale? Un producteur nous a confié que pour simplifier sa vie sociale, il choisissait ses amis en agriculture, qui vivent au même rythme que lui : « Pour que ce soit moins compliqué, il faut n’avoir que des amis agriculteurs. Sinon les loisirs, les soupers, les sports et les sorties sont très compliqués et très fatigants. » Un autre nous a dit que tous ses chums avaient des liens avec l’agriculture eux aussi. Cela lui permet de se sentir mieux compris et de ne pas avoir à expliquer pourquoi il travaille bien au-delà de la semaine normale de 35 heures. De plus, ses amis ont à peu près tous les mêmes obligations et il peut compter sur leur aide et leur expertise pour continuer à faire prospérer son entreprise.

D’un autre côté, une agricultrice nous a confié qu’elle n’avait aucune relation d’amitié à l’intérieur du milieu agricole.
Sa vie étant centrée sur la ferme de nombreuses heures par semaine, elle a besoin de changer d’air et de sortir du milieu. Elle adore son métier, mais elle aime aussi partager d’autres intérêts avec ses amis. Lors de leurs rencontres, pour bien décrocher du boulot, il est défendu de parler de travail.

Certains producteurs et productrices pensent que le fait d’avoir seulement des amis en agriculture peut représenter une limite, alors que d’autres croient l’inverse. Les agriculteurs et agricultrices de la nouvelle génération fréquenteront probablement moins de personnes de leur milieu, puisque leur nombre diminue. Cela ne les empêchera pas d’être aussi passionnés de l’agriculture.

Cela leur permettra peut-être de faire des pauses et d’y -revenir encore plus fort. Mais avant toute chose, l’important est d’avoir quelqu’un avec qui on a du plaisir à échanger, avec qui on peut rire ou pleurer, sur qui on peut compter, dans le pré ou ailleurs.