C’est le temps de prendre de bonnes résolutions qui vont vous permettre de terminer l’année avec un surplus plutôt qu’un déficit. Des experts consultés par La Terre vous proposent 25 façons d’augmenter les revenus de votre entreprise et de diminuer vos dépenses.

Reconsidérez votre choix de fournisseurs

1.Multipliez les soumissions. En quelques appels, La Terre a observé une différence de prix de 23 % entre trois compétiteurs pour un même herbicide. Une économie de près de 6 000 $ pour une ferme de 400 hectares. Les producteurs entretiennent souvent une relation à long terme avec leurs fournisseurs, mais ils peuvent épargner beaucoup d’argent en comparant et en négociant les prix des semences, de l’engrais, des intrants d’élevage, etc.

2. Conservez des liquidités. Plusieurs fournisseurs offrent des rabais considérables aux producteurs qui effectuent un paiement hâtif de leurs commandes. Utiliser temporairement sa marge de crédit se révèle une idée astucieuse si cela permet d’obtenir 5 ou 6 % de réduction.

3. Renégociez votre police d’assurance. Faire travailler un nouveau courtier en assurances pour les bâtiments peut vous faire économiser gros sur votre police. Pour vos voitures, VTT, roulottes, véhicules commerciaux et autres, il existe sur Internet des comparateurs d’assurance gratuits, comme clicassure.com qui offre, à l’aide d’un seul formulaire, d’envoyer votre demande de soumission à différents assureurs.

Revoyez l’utilisation de vos tracteurs

4. Éteignez le moteur. Les gens trouvent que le carburant coûte cher. Pourtant, les données d’un concessionnaire du Québec révèlent qu’en 2017, les agriculteurs ont laissé tourner au ralenti le moteur du tracteur en moyenne 26,3 % du temps. Cela représente 499 litres d’essence gaspillée par engin de 200 à 370 chevaux, sans compter que les tracteurs s’usent inutilement et affichent 26 % plus d’heures au compteur lors de la revente.

5. Économisez le carburant. En prenant quelques minutes pour ajuster le balancement du tracteur et la pression des pneus, ou en maximisant le régime moteur, vous pouvez épargner de 10 à 15 % en essence. La Coopérative d’utilisation de matériel agricole de Maine-et-Loire, en France, évalue de son côté qu’un déchaumage à 7 cm de profondeur comparativement à un autre de 14 cm nécessite 40 % moins de carburant.

Revoyez vos modes de production

6. Évaluez la rentabilité de votre parc de machinerie. Il peut être profitable de faire réaliser certains travaux à forfait au lieu d’acheter de la machinerie et de la manœuvrer. Il peut aussi être avantageux pour les petites fermes d’acquérir un modèle usagé plutôt que d’effectuer des paiements de location durant des années. À l’inverse, un propriétaire qui a affaire à des utilisateurs plus
« brise-fer » devrait miser sur une flotte de tracteurs sous garantie au lieu de réparer à répétition de l’équipement usagé.

7. Utilisez moins de pesticides. Le producteur maraîcher Yvon Van Winden, de Napierville, économise 10 000 $ en fongicides sur 100 acres avec un capteur de spores qui permet d’intervenir moins souvent et de façon plus efficace. Aussi, lorsqu’il applique un pesticide à plus basse température, il obtient une meilleure efficacité à dose égale. De plus, il réalise des économies grâce à l’emploi de mouches stériles dans la culture d’oignons.

8. Passez aux énergies renouvelables. L’utilisation de la biomasse (granules) pour fabriquer du sirop d’érable peut faire baisser le coût en énergie de 17 $ le baril. Un système de chauffage à la biomasse automatisé a permis à une ferme de poulets et de dindons de Saint-Boniface d’économiser 66 % en propane.

9. Passez au bio. D’après des données de 2013, une étude des Groupes conseils agricoles du Québec a rapporté que les fermes laitières comptant une quarantaine de kilos de quota sous régie biologique obtenaient 612 $ de bénéfices supplémentaires par unité de quota que celles sous régie conventionnelle. En ce qui a trait au grain bio, un expert estime que depuis 10 ans, le prix offert est en moyenne 2,1 fois plus élevé que pour le grain conventionnel. Quant aux rendements, ils « ne diminuent pas tant que ça ».

10. Dites merci à vos employés. Selon AGRIcarrières, la démission d’un travailleur occasionnera 12 883 $ en coûts de remplacement, de recrutement, de formation et autres. Or, les gens quittent notamment leur emploi en raison d’un processus d’intégration inadéquat, d’un climat de travail difficile, d’une relation conflictuelle avec le propriétaire et d’une rémunération insuffisante. Le simple fait de bien intégrer les travailleurs, de souligner leur bon travail, de leur dire merci et de les aider dans les tâches plus ingrates peut contribuer grandement à diminuer le roulement de personnel.

VOIR LES CONSEILS 11 À 25 ICI.

Écrit avec la collaboration de Thierry Larivière et de Myriam Laplante El Haïli.