À coeur ouvert 20 décembre 2017

Pas toujours évident, le temps des Fêtes

Nous revoilà presque à Noël. Alors que certains adorent ce temps dit de réjouissances, d’autres l’abhorrent ou le redoutent et ont juste hâte que ce soit terminé.

Les bons côtés de Noël

Pour les uns, la période des Fêtes est annonciatrice de beaux moments de réjouissances : les retrouvailles chaleureuses, la joie d’avoir ses enfants et petits-enfants autour de soi, le plaisir de replonger dans les traditions familiales réconfortantes, le bonheur de voir les petits croire dur comme fer aux lutins et au père Noël, etc. 

À coeur ouvertLes côtés plus tristes

Pour d’autres, cette période de rassemblements familiaux peut être synonyme de tristesse lorsqu’elle ramène à la mémoire les personnes aimées manquantes. Le premier Noël sans un conjoint ou une conjointe, un enfant, un parent, est le plus difficile. Pour ceux et celles qui ont perdu un membre de leur famille au cours de l’année, rassurez-vous : plus les années vont passer, plus la douleur va s’atténuer. Vous n’oublierez pas, mais vous allez cheminer dans les étapes du deuil. Ça laissera sans doute une petite cicatrice sur votre cœur, mais elle fera de moins en moins mal.

Les côtés plus frustrants et stressants

Noël peut amener son lot de frustrations. Nous avons maintes fois entendu ce genre de remarque : « Ça fait 20 ans que je suis productrice laitière, mais mes sœurs me demandent encore si on sera là pour le souper de Noël. Je ne peux pas croire qu’elles n’ont pas encore compris que c’est l’heure de la traite! » On peut expliquer à ses proches comment on se sent, plutôt que d’accumuler les frustrations et de risquer l’explosion lorsque le seuil sera atteint. On peut aussi leur suggérer un compromis. Par exemple, de tenir le repas familial le midi une année et le soir l’autre année.

Noël peut aussi être une source de stress si l’on perd la notion de plaisir et qu’il ne devient synonyme que de corvée (cadeaux à trouver, décorations à installer, nourriture à préparer, etc.). On peut envisager le partage des tâches. Préparer la nourriture en « gang » peut par exemple devenir une tradition très agréable du temps des Fêtes. On peut également réfléchir à l’obligation d’offrir des cadeaux toujours plus nombreux et plus chers. Pas besoin de choses bien compliquées pour se mettre dans l’esprit des Fêtes. Ça peut être aussi simple que de regarder des films en pyjama, tous enveloppés dans des doudous, en mangeant des chips ou autres plaisirs coupables.

À l’approche de ce rendez-vous traditionnel familial, il n’est pas rare que les contentieux non réglés soient réactivés. Certains appréhendent les moments de tension et sont stressés à l’idée de devoir affronter la famille. On peut décider de faire une trêve et de lâcher prise pour Noël. On évite les sujets litigieux, et qui sait? Ça favorisera peut-être une future réconciliation.

La période de Noël peut être plus éprouvante pour tous ceux et celles qui ont le sentiment d’être exclus, d’être moins considérés ou aimés que les autres de la famille. Il se peut que ces perceptions soient fondées, mais il se peut également que ce soit de gros malentendus. Il faudra crever l’abcès tôt ou tard pour ensuite travailler à cicatriser. Le repas de Noël n’est toutefois pas le temps de régler ses comptes.

Quelle que soit votre situation, nous espérons de tout cœur que vous passerez d’heureuses Fêtes. Cultivez les liens qui vous réconfortent, accordez-vous du temps de détente, offrez-vous des petites douceurs et faites ce qui vous fait du bien.