Actualités 5 décembre 2017

Québec doit faire partie de la recette

QUÉBEC — Au lendemain du Sommet sur l’alimentation, les agriculteurs de la province sont prêts à répondre aux attentes du gouvernement.

Ils demandent cependant l’appui financier et réglementaire de Québec, a indiqué le président de l’Union des producteurs agricoles (UPA), Marcel Groleau, à l’occasion du Congrès général de l’organisation, qui bat son plein cette semaine.

En cours d’année, le départ de Pierre Paradis et l’arrivée de Laurent Lessard ont permis de rétablir les ponts entre l’UPA et le ministère de l’Agriculture du Québec. Toutefois, plusieurs dossiers n’ont toujours pas été réglés, dont celui du programme de crédit de taxes foncières. « La situation actuelle n’est pas tolérable », a indiqué M. Groleau, avant de donner des exemples d’augmentation de rôles fonciers d’agriculteurs des quatre coins de la province. « Si rien n’est fait, les taxes des producteurs vont doubler d’ici 2020, a-t-il averti. On l’avait dit à M. Paradis. La solution à long terme passe par des plafonds de la valeur taxable et du taux de taxation. Ce dossier-là doit se régler avant les prochaines élections. Demain, le ministre Lessard va venir nous parler. Ça nous prend un message clair. »

Le dirigeant a dénoncé l’intérêt des spéculateurs pour les terres agricoles et la compétition qu’ils livrent aux fermes familiales pour leur acquisition. « Il y a des joueurs qui n’ont pas d’affaire là », a martelé Marcel Groleau, en ciblant la Caisse de dépôt et placement du Québec et le Fonds de solidarité FTQ. « Si le gouvernement n’agit pas, dans quelques décennies, les producteurs agricoles seront des locataires de terres agricoles », a dénoncé Marcel Groleau. Le dirigeant s’est dit très heureux des résultats du dernier Sommet sur l’alimentation, qui « a mis la barre haute ». Les producteurs et productrices sont prêts à atteindre, voire à dépasser, les objectifs de 3 G$ de plus d’investissements en 10 ans, a indiqué le président de l’Union. Le gouvernement doit toutefois les appuyer avec des programmes bonifiés de soutien aux investissements, de sécurité du revenu de même qu’en levant le moratoire sur les superficies en culture, a-t-il précisé. « Si le gouvernement est là, on est là », a conclu Marcel Groleau.

Pour visionner l’ensemble de l’allocution de Marcel Groleau, cliquez ici.