Actualités 1 décembre 2017

Une montagne de maïs!

Les cultures de maïs 2017 inspiraient les pires craintes en raison du manque de chaleur estivale, mais la situation s’est miraculeusement replacée à l’automne, si bien que l’ensemble des intervenants contactés par La Terre parlent d’une bonne récolte. Celle-ci a même été très bonne pour certains.

Au pic des battages, à la mi-novembre, Frédéric Ducharme a été surpris par les forts volumes de maïs qui arrivaient. « Pendant huit jours, c’était fou. Je ne me rappelle pas avoir vu une aussi grosse montagne de maïs. On avait près de 3 000 tonnes dans la cour; c’était hard », dit celui qui œuvre pour le Groupe Ducharme, au Centre-du-Québec.

Il précise que cette récolte 2017 se situe dans la moyenne des dernières années. « Le plus important, c’est que le maïs s’est bien classé; c’est principalement du grade 2. Avec l’été qu’on a eu, je pense que tout le monde est heureux! » témoigne-t-il.

Montérégie

En Montérégie-Ouest, Raymond Lemoine, copropriétaire de l’Agrocentre Farnham, pousse un soupir de soulagement pour les producteurs. « Ce qu’il faut retenir de 2017, ce sont les 1 000 unités thermiques que nous avons eues entre le 1er septembre et le mois de novembre. Sans ça, le maïs aurait été scrap », insiste-t-il.

Yvan Savaria a récolté 300 ha de maïs à Saint-Mathieu-de-Beloeil, avec un rendement de 15,1 t/ha sur une base sèche. « Certains m’agaçaient en me disant de ne pas me fier à mon capteur de rendement parce que c’est un capteur de menteries! Je confirme que tous les voyages ont été pesés et j’arrive à une moyenne de 15,1 t/ha. C’est une excellente récolte, d’autant plus qu’on a fini ça en beauté; on a récolté sur la gelée, sans compaction », indique-t-il. Le producteur ajoute que ses champs semés fin avril ont offert une tonne de plus à l’hectare et un poids spécifique de 68 kg à l’hectolitre, comparativement aux 66 kg/hl pour le maïs planté en mai.

Saguenay

Plantée sur paillis de plastique, la culture de maïs de Philippe Gagnon, du Saguenay, a généré un rendement de 9,5 t/h et un poids spécifique très élevé de 71 kg/hl. « C’est notre meilleure année depuis qu’on fait du maïs-grain. On n’a pas été fantasses sur les unités thermiques [UTM]; on a choisi un cultivar assez hâtif de 2 075 UTM, ce qui nous a permis de récolter du maïs pesant, de 23 à 26 % d’humidité », rapporte l’agriculteur. Au moment de l’entrevue, il venait de livrer son grain et le poids élevé de son maïs lui a valu un excellent prix. Il mentionne que les autres producteurs du Saguenay–Lac-Saint-Jean semblent avoir obtenu des rendements similaires aux siens, peut-être un peu plus faibles en poids spécifique.