Bio 24 novembre 2017

Avancée majeure pour un séchoir à grains à la biomasse

La Coop Agriscar du Bas-Saint-Laurent fait preuve d’innovation technologique en instaurant l’utilisation d’un séchoir à grains maintenant alimenté par le bois de la forêt privée locale. Ce serait le premier séchoir à grains commercial à la biomasse qui fonctionne à l’aide d’une fournaise plutôt qu’une chaudière.

La conversion de cet ancien séchoir au propane a nécessité des investissements de près de 400 000 $ et permettra de diminuer la facture énergétique de plus de 15 % par année. Grâce aux subventions obtenues pour ce genre de projet, le retour sur investissement sera réalisé en cinq ans.

Le nouveau dispositif sèche de 12 000 à 15 000 tonnes de céréales annuellement. « Ça fait deux semaines qu’on l’utilise et ça va super bien. Son fonctionnement ne requiert pas vraiment plus de main-d’œuvre, assure Raymond Martin, de La Coop Agriscar. En 10 minutes, on pousse avec le tracteur la matière première nécessaire pour une autonomie de quatre heures. »

Ce changement technologique présente plusieurs avantages. En plus de diminuer la facture énergétique et la production de gaz à effet de serre, il abaisse les risques d’incendie et « encourage les gens d’ici comme les producteurs de bois, les camionneurs et les transformateurs de la matière en copeaux », mentionne M. Martin.

Le chauffage à la biomasse intéresse également La Coop fédérée, qui veut accroître l’utilisation de ce système par le biais du Groupe Filgo-Sonic, qu’elle détient à 50%.

La Coop compte depuis 2012 des employés qui travaillent exclusivement au développement de cette filière. « Le chauffage des poulaillers [à la biomasse forestière] donne de très bons résultats, en plus de réduire les coûts. On veut faire avancer davantage ce genre de projet et développer de nouvelles niches, comme le séchage des grains », mentionne Manon Leenhardt, conseillère en communication au Groupe Filgo-Sonic.