Politique 23 novembre 2017

Le CARTV n’est plus dans le rouge

La Terre avait révélé en février dernier les problèmes financiers préoccupants du Conseil des appellations réservées et des termes valorisants (CARTV) : une situation qui a changé en mieux, affirme la nouvelle directrice Pascale Tremblay.

« Le message du sous-financement du CARTV a été entendu. Le gouvernement vient de dégager 147 200 $ pour éponger la dette accumulée par l’organisme. Ça va nous permettre de respirer un peu et ça montre qu’il considère ce qui est fait ici », ajoute Mme Tremblay.

Qui plus est, elle indique avoir revu à l’interne certaines façons de faire, de sorte que le solde des cartes de crédit, de même que la marge de crédit de l’organisme, ont tous deux été ramenés à zéro.

Le CARTV est un organisme parapublic créé par le gouvernement québécois pour mettre en place des appellations et assurer leur protection en vertu de la réglementation provinciale. Rappelons qu’en raison des finances précaires de l’organisme en début d’année, les employés avaient été rémunérés à même la marge de crédit.

Mme Tremblay, qui est en poste depuis sept mois, soutient que son organisme pourrait en faire plus. Elle ajoute que la conclusion du Sommet sur l’alimentation dans quelques semaines permettra de décider des orientations précises du CARTV.

L’inspectrice du CARTV a visité plusieurs commerçants. Seul le maïs certifié peut continuer à être vendu comme du maïs de Neuville. Crédit photo : Martin Ménard/TCN
L’inspectrice du CARTV a visité plusieurs commerçants. Seul le maïs certifié peut continuer à être vendu comme du maïs de Neuville. Crédit photo : Martin Ménard/TCN

Le maïs de Neuville connaît du succès

L’identification géographique protégée (IGP) maïs de Neuville en est à sa première année et tant les producteurs que le CARTV se réjouissent de cette première saison.

« Le processus pour l’obtenir a été long, mais les efforts déployés ont vraiment valu la peine », mentionne Gaétan Gaudreau, président de l’Association des producteurs de maïs sucré de Neuville.

« Beaucoup de personnes sont venues de loin pour goûter à notre maïs. Il y a même quelqu’un qui a fait le chemin à partir du Nouveau-Brunswick. D’ailleurs, le kiosque était fermé et ce client m’a demandé de lui cueillir du maïs, peu importe le prix », raconte Gaétan Gaudreau.

Le CARTV a visité plusieurs commerçants et producteurs. « On ne donnait pas d’amendes cette année, mais des avertissements. Les gens ont bien collaboré et ont apporté les correctifs nécessaires », rapporte Pascale Tremblay, directrice du CARTV. Seuls les agriculteurs qui détiennent la certification et se conforment aux dispositions du cahier des charges associé à la culture peuvent utiliser le terme « maïs de Neuville ».