Politique 22 novembre 2017

Les maires : moteurs de changement

Conseillers ou maires, les agriculteurs sont nombreux à s’impliquer dans la vie municipale. Leur contribution au développement de leur coin de pays est impressionnante. En voici des exemples.

Les maires provenant du secteur agricole sont des moteurs de changement dans leur milieu. Banque de terres, déploiement de fibre optique et coopérative de solidarité témoignent de leur implication. Bernard Vachon, chercheur réputé et parrain de plusieurs politiques sur la ruralité, ne peut être plus affirmatif. À ses yeux, les maires sont des leaders importants, « des figures de proue » qui auront d’ailleurs un rôle accru à jouer dans un contexte de mondialisation.

Bernard Vachon
Bernard Vachon

« Ça peut paraître curieux, croit-il, mais à une époque où l’on tend vers le plus large et le plus gros, la municipalité rurale et agricole, en tant qu’institution, revêt encore un intérêt très marqué auprès des populations. »

Les résultats des récentes élections municipales, mentionne le chercheur, correspondent à un « changement » et à une nette volonté de la population de mettre en place « des gens à l’écoute ». Il y perçoit également des signes de « jeunesse » et un désir de voir accéder des « éléments féminins » à la tête des municipalités. « Ici comme à Montréal, je constate une volonté de faire les choses autrement », ajoute le résident saisonnier de Saint-Mathieu-de-Rioux, au Bas-Saint-Laurent.

Occuper le territoire

Autre conclusion sans appel, dit-il, l’agriculture, bien que fort dynamique, n’est plus génératrice d’emplois. Les maires doivent ainsi penser en fonction d’une multidisciplinarité et d’une occupation de leur territoire. Le développement résidentiel, juge-t-il, doit pouvoir « cohabiter » avec l’agriculture.

Toutefois, ce qui est difficile à faire, à son avis, c’est de conjuguer la nécessité d’un renouveau de la dynamique rurale locale avec la préservation des terres agricoles. « Ça change toute la perspective du développement, affirme-t-il. Ça oblige à la prospective parce qu’on ne peut plus défendre un développement agricole alors que ce n’est plus générateur d’emplois et de fixation d’une population, comme ç’a longtemps été le cas. »

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