Vie rurale 9 septembre 2014

Des chiens en liberté…à la campagne?

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Les préoccupations entourant le bien-être animal ne concernent plus seulement l’élevage des truies ou des poules en cage.

Les groupes de défense des droits des animaux se soucient également du sort des animaux de compagnie. Les chiens attachés sont particulièrement dans leur mire.

En 2008, le démantèlement de plusieurs « usines à chiots » alarmait l’opinion publique sur les mauvais traitements accordés aux animaux de compagnie. Quelques manifestations et une pétition plus tard, le ministère de l’Agriculture du Québec (MAPAQ) mettait sur pied le Groupe de travail sur le bien-être des animaux de compagnie.

En décembre 2011, le ministère donnait suite aux travaux du Groupe en modifiant la Loi sur la protection sanitaire des animaux de même qu’en édictant le Règlement sur la sécurité et le bien-être des chats et des chiens. Ce document précise des normes générales de garde et de soins, dont la garde à l’attache.

La garde à l’attache

Le président de l’Association des mushers du Québec, c’est-à-dire les propriétaires de chiens de traîneau, Jacques Lévesque, s’inquiète de ce qui ressortira de la réflexion entourant la garde à l’attache. Le Règlement encadre déjà cette pratique, en fixant plusieurs exigences à l’égard du dispositif de contention. Toutefois, certains membres du sous-comité souhaitent voir interdire la garde à l’attache. Pourtant, bien utilisée, cette technique de gardiennage ne contrevient pas du tout à la sécurité et au bien-être des chiens, fait valoir M. Lévesque.

Des scientifiques de l’Université Cornell ont découvert qu’il n’y avait pas d’amélioration significative du comportement des chiens gardés en groupe, en enclos plutôt qu’attachés individuellement. Leurs résultats ont été publiés dans le Journal of applied animal welfare science. « Si la garde à l’attache ne contrevient pas au bien-être et à la sécurité des animaux, pourquoi la proscrire ? » s’interroge le président de l’Association des mushers.

Ce dernier cite en exemple la Colombie-Britannique qui, depuis le 30 janvier, possède son code de pratique pour les chiens de traîneau. Du côté du MAPAQ, la porte-parole, Caroline Fraser, assure que « les recommandations du sous-comité ne serviront pas à modifier la Loi, mais à élaborer un plan d’action ». Le Règlement entrera en vigueur le 14 juin prochain.