Actualités 15 novembre 2017

La sécheresse laisse des traces

RIMOUSKI — La sécheresse extrême qui a sévi au Bas-Saint-Laurent au cours de l’été 2017 a fortement teinté les discussions lors de l’assemblée générale annuelle de la fédération régionale.

La région n’avait pas connu une telle catastrophe climatique depuis 25 ans. Des producteurs ont dû assumer des dépenses exceptionnelles non couvertes par les programmes d’assurances habituels tels que le transport d’eau, le creusage de puits et l’achat de grandes quantités de foin. Plusieurs entreprises auront ainsi un résultat net négatif malgré l’intervention des programmes en place tels que l’assurance récolte (ASREC) et les Agri.

La centaine de délégués présents à l’assemblée annuelle de la Fédération de l’UPA du Bas-Saint-Laurent ont donc réclamé une meilleure couverture de leurs programmes d’aide. D’ailleurs, 5 des 17 résolutions au programme de la journée concernaient ces derniers.

Les participants ont longuement débattu des améliorations à apporter au programme collectif d’assurance récolte foin afin d’obtenir une compensation représentative des besoins réels des fermes assurées. Ils ont notamment proposé qu’une évaluation des méthodes de calcul du prix du foin et de la valeur de remplacement soit réalisée dans le but de mieux refléter la réalité vécue par les producteurs.

Les délégués ont également critiqué le niveau de couverture du programme d’assurance récolte individuel pour les productions végétales. Ils ont réclamé des modifications afin de ne pas pénaliser les agriculteurs victimes de conditions climatiques défavorables. De plus, l’assemblée a demandé à la Financière agricole du Québec (FADQ) de mettre en place un comité dont le mandat serait d’ajuster rapidement les programmes d’assurance à la suite de demandes régionales. « Il y a des ajustements que l’on demande depuis des années. Ce sont souvent de petits changements qui feraient excessivement de bien à plusieurs régions », a illustré Firmin Paquet. Le producteur de Sainte-Florence, dans la vallée de la Matapédia, a donné l’exemple de la récolte du sarrasin, qui doit se faire avant le 30 septembre selon la FADQ, alors qu’elle se fait en octobre dans la région.

Ajustement syndical

Les délégués du Bas-Saint-Laurent ont souligné les difficultés à composer avec les nouvelles règles de l’UPA du futur. Plusieurs participants ont témoigné de problèmes à obtenir le quorum lors des réunions et à recruter des administrateurs dans certains postes. À l’opposé, des agriculteurs qui souhaitent s’impliquer ne peuvent le faire, car leur production est déjà représentée au syndicat local. L’assemblée a finalement demandé à l’UPA des modifications aux règlements généraux des syndicats locaux, notamment de désigner autrement les postes de « principales productions », « autres productions végétales », « autres productions animales » et « fermes de petite taille », de même que d’inclure un poste de producteur forestier comme ceux réservés aux agricultrices et à la relève agricole.