Actualités 7 novembre 2017

Priorité à l’égard des fermes de petite taille

QUÉBEC — « L’une de nos priorités, c’est de nous rapprocher des fermes de petite taille », a déclaré Jacynthe Gagnon, présidente de la Fédération de l’UPA de la Capitale-Nationale–Côte-Nord lors de l’assemblée générale annuelle (AGA) du 25 octobre.

La présidente a fait valoir que 52 % des exploitations dans le territoire de la Fédération avaient un revenu de 100 000 $ ou moins par année et que 38 % percevaient moins de 50 000 $.

Les délégués ont d’ailleurs adopté à l’unanimité une résolution qui demande à la Fédération et à l’Union des producteurs agricoles (UPA) d’intervenir auprès de La Financière agricole du Québec pour améliorer les programmes de démarrage d’entreprises et de prendre plus de risques en ce qui a trait au financement de la relève. La résolution demande aussi à l’UPA de prévoir les ressources nécessaires pour ces fermes dans le prochain plan de financement.

Sur ce dernier point, les délégués de l’assemblée de Québec ont accepté à l’unanimité la prolongation du plan de financement de l’UPA sur deux ans, tel que proposé par le conseil général.

Salaire minimum

La troisième et dernière résolution de l’AGA visait à prévenir la hausse du salaire minimum à 15 $ de l’heure. Les délégués demandent donc à l’UPA de faire toutes les représentations nécessaires pour que le gouvernement n’aille pas plus rapidement que l’augmentation progressive à 12,45 $ d’ici 2020, qui est déjà prévue. Le producteur Jean-Pierre Amyot a toutefois fait ajouter la notion de contribution gouvernementale équivalente, qui pourrait faciliter la hausse du salaire minimum qu’auraient à assumer les agriculteurs en compétition avec ceux du Mexique et des États-Unis. « Je n’ai pas confiance aux élus pour faire ça », a commenté François Blouin, qui s’est néanmoins rallié à la proposition.

Sœurs de la Charité

« La Ville de Québec n’a pas encore procédé à la demande de dézonage des terres des Sœurs de la Charité. Ça ira probablement après l’élection [municipale] », a commenté Jacynthe Gagnon à La Terre. La Fédération surveille de près cette requête à la Commission de protection du territoire agricole du Québec, qui menace de faire perdre quelque 210 hectares à la zone verte dans la région de la Capitale nationale.

Tout ne va pas mal dans les relations avec la Ville de Québec, comme en témoigne la conclusion en mai dernier de l’entente sectorielle de 1,3 M$ pour le développement des activités agricoles et agroalimentaires 2017-2019. Trois chantiers sont prévus : la remise en culture de terres inexploitées, la relève entrepreneuriale ainsi que la main-d’œuvre et le développement des marchés.

Sur ce dernier point, l’aménagement du nouveau grand marché public de Québec, financé par la Ville et non par l’entente, avance bien. « L’inauguration se fera possiblement au début de 2019. On est satisfaits », a confirmé à La Terre Daniel Tremblay, directeur général de la Coopérative des horticulteurs de Québec. La phase 1 des travaux (curetage du bâtiment, dalle, puits de lumière) a commencé le 18 octobre et la phase 2 est prévue en janvier ou en février prochain.