Actualités 1 novembre 2017

On propose de hausser uniquement la cotisation

JOLIETTE — Les délégués du 86e congrès régional de la Fédération de l’UPA de Lanaudière proposent de financer l’Union des producteurs agricoles en augmentant la cotisation de 12,85 $ pour un an, sans toucher aux contributions, le temps de revenir avec un plan de financement complet au congrès de 2018.

La proposition du conseil général prévoit plutôt une hausse de 10 $ par an pendant deux ans et une augmentation des contributions de 3 %. Le montant de 12,85 $ correspond à la hausse équivalente d’un an, mais sur la cotisation seulement. Une « opposition » est ressortie des syndicats locaux lors de la consultation de cet automne dans Lanaudière.

« Les productions sans plan conjoint ne contribuent pas toutes au même degré et l’Union en est bien consciente, mais en revanche, tous les producteurs retirent des bénéfices du travail de l’Union », a affirmé Marcel Papin, président de la fédération régionale. Ce dernier a consacré une bonne partie de son discours à faire valoir le rôle de l’UPA et l’importance de bien la financer.

Le président de l’UPA, Marcel Groleau, a notamment rappelé à l’assemblée que l’augmentation des dernières années a été de moins de 1 % et que ce sont les surplus accumulés qui ont permis de boucler le budget. Un certain « rattrapage » est donc nécessaire.

Taxes foncières

Un autre sujet chaud du congrès a été la question des taxes foncières agricoles. « Je viens de recevoir une taxe payable en 30 jours et c’est en plus de l’augmentation de 3 000 $. Que fait le ministre Lessard qui vient d’être renommé? » a lancé Gilles Urbain. L’assemblée demande à l’UPA de poursuivre ses démarches auprès du gouvernement pour mettre en place une table multipartite en vue de « revoir complètement » la fiscalité agricole, d’annuler les factures émises pour 2016, de rembourser les sommes qui ont été versées en trop à cause de l’annulation de la réforme et de suspendre le plafond du Programme de crédit de taxes foncières agricoles. Une résolution d’urgence sera envoyée au ministre Lessard.

Marcel Groleau a annoncé la création prochaine d’un comité UPA-MAPAQ sur ces questions. L’UPA entend proposer un plafond de l’évaluation des terres à 20 000 $ l’hectare avec un taux maximal de 0,80 $ du 100 $ d’évaluation. « La réception [du MAPAQ] n’est pas mauvaise. Ils savent qu’on va dans le mur avec ce programme-là », a commenté le président de l’UPA.

Cours d’eau et maïs

Le congrès de Lanaudière a également demandé une nouvelle façon de financer les travaux d’entretien des cours d’eau. Pour le moment, certains producteurs se retrouvent avec d’importantes factures, même si les travaux profitent à l’ensemble des fermes et des citoyens d’un bassin versant en amont. L’assemblée demande donc d’évaluer la possibilité que les travaux soient financés par le fonds général des municipalités ou par un fonds spécial dédié.

Une autre résolution demande à La Financière agricole et au MAPAQ de consacrer les 38 M$ des contributions du gouvernement dans le défunt fonds d’assurance stabilisation (ASRA) du maïs et du soya à des projets structurants pour le secteur des grains.

Fermes de petite taille

La place des fermes de petite taille (FPT) au sein de l’UPA a été discutée pendant le congrès et une résolution transmise tardivement sera étudiée par le conseil d’administration. On y demande d’inclure dans la catégorie des FPT les producteurs qui ont un revenu brut de plus de 50 000 $, mais de moins de 100 000 $. Selon le recensement 2016, 12 % des fermes se retrouvent dans cette tranche de revenus. « Je cherchais un moyen pour que ces fermes soient représentées », a affirmé Caroline Lorrain, qui pense que des fermes qui font une mise en marché de proximité voudraient se faire entendre dans leur syndicat.