International 20 octobre 2017

Le Partenariat transpacifique pourrait revivre

De plus en plus de signes montrent que le Partenariat transpacifique (PTP) pourrait se conclure sans les États-Unis, entre 11 pays. La gestion de l’offre pourrait de nouveau se retrouver sur la sellette.

« Il y a de fortes chances qu’il y ait une entente [pour un PTP à 11] », a déclaré Marcel Groleau, président de l’Union des producteurs agricoles (UPA) dans son allocution à l’assemblée générale annuelle de la Fédération de l’UPA de Lanaudière le 19 octobre. Une rencontre importante doit d’ailleurs se tenir au sommet des pays de la Coopération économique de l’Asie-Pacifique (APEC), le 8 novembre, au Vietnam.

Le Canada avait fait des concessions notables d’accès au marché canadien des produits sous gestion de l’offre afin de conclure cet accord en 2015 : 3,25 % du marché canadien pour le secteur laitier, 2,3 % pour les œufs, 2,1 % pour le poulet, 2 % pour le dindon et 1,5 % pour les œufs d’incubation de poulets. Le président Donald Trump a retiré les États-Unis de cet accord peu après son arrivée au pouvoir.

Qu’arrivera-t-il à ces ouvertures de marché concédé par le Canada dans ce nouveau contexte?

Cette question a été posée au premier ministre Justin Trudeau, en visite au Lac-Saint-Jean, le 19 octobre. « Le premier ministre nous a dit que les concessions faites pour les Américains seraient enlevées du projet », a précisé Pierre Lemieux, 1er vice-président de l’UPA, qui a participé à cette rencontre avec le premier ministre en compagnie de Mario Théberge, président de la Fédération de l’UPA du Saguenay–Lac-Saint-Jean, et de quelques autres personnes.

Discussions et consultation

Le 12 octobre dernier, La Terre avait par ailleurs demandé au ministère des Affaires mondiales quelle était la position du Canada sur la gestion de l’offre dans les négociations du PTP.

Natasha Nystrom, porte-parole du ministère, a confirmé que le Canada « participe activement aux discussions en cours avec les membres de l’ancien PTP afin d’explorer les façons de respecter et de mettre en œuvre leur engagement commun visant à favoriser un libre‑échange équitable et progressif dans la région ».

Rien de précis sur la gestion de l’offre cependant. Même la participation du Canada à la future entente ne semblait pas assurée. « Le Canada n’a pas pris position quant au renouvellement possible d’un accord sous le PTP. La décision à savoir si l’on va de l’avant avec un accord reposera notamment sur les points de vue que nous recevrons dans le cadre de ces consultations », a répondu Natasha Nystrom. Le gouvernement du Canada a lancé des consultations publiques sur le PTP le 30 septembre dernier.