Politique 17 octobre 2017

L’UPA entend « ouvrir la loi » qui protège son monopole syndical

GRANBY — L’Union des producteurs agricoles (UPA) demandera à Québec de modifier la Loi sur les producteurs agricoles afin de réviser la structure du financement de l’organisation.

Cette déclaration du premier vice-président de l’UPA, Pierre Lemieux, a été faite devant un parterre de près de 170 personnes réunies à Granby, le 5 octobre, pour l’assemblée générale annuelle de la Fédération de l’UPA de la Montérégie.

Cette modification législative est la seule avenue possible pour répondre aux demandes répétées des membres, qui souhaitent une plus grande équité entre les productions avec ou sans plan conjoint quant au financement de l’UPA.

Risque moindre

Pierre Lemieux a précisé qu’une modification de la Loi sur les producteurs agricoles était un exercice dont l’UPA « avait peur » ces dernières années, puisqu’il aurait pu fournir aux politiciens un prétexte pour remettre en jeu l’accréditation unique.

Or, la conjoncture actuelle, qui lui paraît différente et favorable, laisse croire à M. Lemieux que le moment est maintenant opportun. « Notre organisation n’a jamais été aussi forte et unie », a-t-il souligné, ajoutant que l’UPA est plus représentative auprès des petites fermes et des « autres types d’agriculture, comme le bio ». Il a indiqué que plus de 90 % des producteurs ont adhéré à l’UPA ou renouvelé leur carte de membre.

Pierre Lemieux a précisé à son auditoire que la modification de la Loi représentait malgré tout « un petit risque », mais un risque que l’UPA et ses membres sont maintenant prêts à prendre. Le prochain conseil général de l’organisme décidera de la stratégie retenue pour assurer un financement plus équitable, laquelle sera ensuite soumise au vote du congrès général de décembre prochain.