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Expert en système fourrager chez Valacta et à la retraite depuis quelques mois, Robert Berthiaume apporte un angle différent au débat de la luzerne.
« La variété génétiquement modifiée misant sur la faible lignine s’avère une grande avancée technologique qui procure plus d’énergie à l’animal. Mais je regrette amèrement que la compagnie offre obligatoirement le caractère Roundup Ready avec la « basse lignine ». Car la basse lignine est obtenue en endormant un gène, tandis que la résistance au Roundup est obtenue en introduisant un gène. C’est très différent », précise-t-il, spécifiant qu’il est en faveur d’une luzerne GM à basse lignine seulement.
L’expert mentionne aussi que des variétés plus digestibles, non génétiquement modifiées, sont disponibles. « En bout de ligne, les agriculteurs devront évaluer si la digestibilité promise par toutes les compagnies se traduit en de réels gains à la ferme », conseille M. Berthiaume. À cet égard, la chercheuse Caroline Halde de l’Université Laval s’attend à obtenir sous peu le financement nécessaire au lancement d’une grande étude comparant pendant trois ans plusieurs cultivars GM et non GM. « Survie à l’hiver, rendement, teneur en lignine, valeur nutritive… On veut évaluer la rentabilité pour une ferme du Québec à employer telle luzerne plutôt que telle autre », explique Mme Halde.
« Certains de nos acheteurs n’en veulent pas »
L’entreprise Éco-luzerne, près d’Alma, n’a pas d’intérêt pour une variété génétiquement modifiée. « Certains de nos acheteurs n’en veulent pas. Alors on en achète pas, car ce serait trop compliqué de séparer l’OGM de la non OGM », dit Denis Riverin, qui transige 4 000 tonnes de luzerne par année.