Politique 13 octobre 2017

Les Américains demanderaient la fin des classes de lait

La Terre a appris de source sûre que les Américains remettent en question le système canadien de classification du lait et viseraient même son élimination.

Après trois rondes de négociations sans aucune demande d’accès au marché canadien de la gestion de l’offre de leur part, les négociateurs américains ont finalement ouvert leur jeu pour le secteur laitier en fin de journée, le 12 octobre. Il est probable que d’autres demandes pour le poulet, le dindon et les œufs suivent du 13 au 15 octobre. La 4e ronde s’échelonne du 11 au 17 octobre à Arlington, près de Washington.

L’information a commencé à filtrer lorsque le site de nouvelles canadien Ipolitics a indiqué que les Américains ne requerraient pas formellement d’accès supplémentaire dans le marché des produits laitiers, mais voulaient plutôt « plus de transparence sur la gestion de l’offre ». Le cabinet de la ministre Chrystia Freeland n’a pas pu assurer l’exactitude de cette information le 13 octobre.

Le président de l’Union des producteurs agricoles (UPA), Marcel Groleau, a confirmé la nouvelle d’Ipolitics, mais avec un bémol important : « Je doute grandement que le seul intérêt des Américains soit la transparence. C’est clair qu’ils veulent plus que ça. Il ne faudrait pas que le gouvernement canadien se laisse prendre à ce jeu ». Il rappelle que la classe 7 irrite les Américains depuis plusieurs mois et il craint qu’une perte de contrôle des classes de lait canadiennes puisse être dommageable pour la gestion de l’offre dans ce secteur. Une autre source très proche des négociations a d’ailleurs confirmé à La Terre que les Américains « ont demandé l’élimination du système de classification ».

Plusieurs représentants du secteur agricole du Québec se sont déplacés à Washington à la fin de cette semaine, dont Marcel Groleau et le ministre de l’Agriculture, Laurent Lessard. Les représentants de la gestion de l’offre au Canada étaient également sur place.