Vie rurale 14 octobre 2017

Une cafétéria mobile aux champs

SAINT-LIN–LAURENTIDES — Le producteur maraîcher Maxime Hallé avait envie d’améliorer le quotidien de ses travailleurs aux champs. C’est ainsi qu’il a eu l’idée d’aménager une cafétéria mobile multifonctions en collaboration avec ses voisins Dominic et Jonathan Duval, de la Ferme Lidom.

Construite à partir d’une ancienne remorque agricole, la cafétéria mobile est constituée d’une charpente en acier recouverte de panneaux de bois. Des bâches amovibles en plastique font office de fenêtres et peuvent être refermées de chaque côté en cas de pluie. Ce véhicule peu commun permet à une vingtaine de travailleurs de venir s’y réfugier sur des bancs de bois.

« Je me suis dit que si j’avais envie d’un repas chaud une fois de temps en temps, ça devait être la même chose pour mes travailleurs », explique Maxime Hallé, dont les récoltes de courges, de citrouilles, de navets et de betteraves se déroulent sous des températures plutôt fraîches.

À l’intérieur de la cafétéria mobile se trouve une génératrice qui permet de faire fonctionner deux fours à micro-ondes. De gros réservoirs d’eau sont disponibles, ainsi qu’une toilette sèche.

« J’ai 3 km de champs. En raison de tous les allers et retours que les travailleurs devaient effectuer entre les champs et la ferme pour se rendre aux toilettes ou faire chauffer leur lunch, j’ai réalisé que ça leur faisait gagner au moins 20 minutes par jour. Si on multiplie ce temps par 15 ou 20 personnes, ça représente finalement un énorme gain », mentionne le producteur.

Un seul transport aux champs

En plus de servir d’abri contre le vent, la pluie et le soleil trop ardent, la cafétéria mobile permet en même temps de transporter le matériel. Sur les côtés, Maxime Hallé a disposé des supports pour les outils. « Quand on part aux champs, les employés s’assoient sur les bancs et on embarque tout le matériel dont on a besoin. Donc, le transport se fait d’un coup, au lieu de nécessiter plusieurs véhicules. Ensuite, la cafétéria mobile se déplace à mesure que les travailleurs avancent dans les champs. »

Il s’est écoulé à peine une saison depuis la création de sa cafétéria mobile, et déjà, Maxime Hallé reçoit des appels d’autres agriculteurs qui souhaiteraient reproduire le concept. Le producteur évalue que sa construction lui a coûté un peu plus de 10 000 $. « C’est un investissement qui vaut la peine d’être réalisé, estime-t-il. Mes travailleurs m’ont dit que ça faisait toute la différence. Ils sentent que leurs besoins sont reconnus, ce qui a un effet très positif. »

La Ferme Maxime Hallé a été sélectionnée par le Centre d’emploi agricole de la Fédération de l’UPA de Lanaudière pour représenter cette région dans le cadre de Ma ferme, mon monde, la bonne idée en gestion des ressources humaines, une initiative d’AGRIcarrières.