Actualités 11 octobre 2017

Et si l’on minimisait la compaction dans nos prairies?

Le passage répété de la machinerie, qui crée une très grande pression au sol, peut causer beaucoup de dommages plus ou moins apparents dans les prairies. De bonnes conditions au champ sont donc primordiales pour réduire au maximum les risques de détérioration.

Les dommages de compaction peuvent atteindre 70 % en un seul passage dans de mauvaises conditions. Pour limiter ces derniers, il y a deux facteurs importants sur lesquels on peut jouer, soit la pression des pneus et la charge par essieu.

La pression des pneus est responsable de la compaction en surface et donc des dommages causés au collet de la luzerne, par exemple. La charge par essieu entraîne pour sa part de la compaction en profondeur. Celle-ci est grandement générée par les activités de récolte. Idéalement, pour éviter les dommages, la charge par essieu ne devrait jamais excéder 6 tonnes dans des conditions humides et 10 tonnes en présence de conditions sèches. 

Des travaux comme le ramassage des balles peuvent endommager considérablement les champs, surtout s’il n’y a pas une bonne répartition de la charge par essieu sur les tracteurs.

Le type de pneus peut sensiblement influencer les dommages occasionnés au sol. L’équipement tel que citerne, épandeur, boîte d’ensilage et remorque à foin est fréquemment muni à la base de pneus biais. Ce type de pneus concentre le poids de la charge sur une petite surface et laisse des traces souvent apparentes dans les prairies après les récoltes, même si les conditions du terrain sont bonnes.

L’utilisation de pneus radiaux produit une empreinte beaucoup plus grande sur le sol, ce qui assure une répartition plus homogène de la pression sur celui-ci.

Moyens concrets pour réduire la compaction

  • Privilégier le passage de la machinerie dans des chemins en bordure de champ et à des endroits stratégiques;
  • Éviter les déplacements dans le champ avec l’équipement de transport;
  • S’abstenir d’employer de gros épandeurs;
  • Utiliser le plus petit tracteur possible selon l’activité;
  • Répartir la charge par essieu des tracteurs en fonction de l’équipement et des charges.

Émilie Douville, agr., Club Lavi-Eau-Champ