À coeur ouvert 11 octobre 2017

Des papas inquiets pour leur relève

Plusieurs pères sont soucieux de l’avenir de leur relève. Parmi les sources d’inquiétude mentionnées, notons les hauts taux d’endettement des jeunes. Les pères trouvent souvent que leur relève ne se donne pas assez de marge de manœuvre en cas d’imprévus.

Comment évoluera le contexte économique? Qu’arrivera-t-il à la gestion de l’offre? Quel sera l’avenir pour les entreprises à dimension familiale?

À coeur ouvertD’autres questions leur trottent dans la tête à propos de l’avenir de leur relève. Maintiendra-t-elle sa motivation? Aura-t-elle la santé? Sera-t-elle heureuse à la ferme? Va-t-elle pouvoir bien vivre de son travail et transmettre elle aussi le patrimoine familial à la génération suivante? Comment va-t-elle atteindre l’équilibre travail-famille auquel elle aspire? La relève veut s’impliquer davantage auprès de ses enfants. Comment parviendra-t-elle à concilier ses responsabilités parentales avec celles d’une entreprise agricole?

C’est normal de s’inquiéter pour ses enfants. On dirait que c’est presque dans l’ADN des parents. On veut ce qu’il y a de mieux pour nos enfants. Toutefois, ceux-ci sont souvent plus forts qu’on le pense. Il faut leur faire confiance et les laisser voler de leurs propres ailes. Chacun a ses aptitudes, ses intérêts, ses passions. S’ils sont à la bonne place au départ, c’est déjà un gage de réussite. Bien sûr, ils vont faire des erreurs; ça fait partie des apprentissages de la vie. Vous-même, vous êtes passé à travers plusieurs crises. Rappelez-vous toutes les tempêtes que vous avez réussi à traverser…

On peut avoir malgré tout des inquiétudes légitimes par rapport à sa relève. Les enfants se nourrissent de la confiance de leurs parents, mais celle-ci ne doit pas être aveugle non plus.

Q. J’ai lu ce que vous avez écrit sur la dépression. J’aimerais que vous vous penchiez davantage sur ce qu’on peut faire pour aider une personne dépressive. Je n’ai jamais vu mon conjoint comme ça. Je me sens démunie et très impuissante. 

Lorsque votre conjoint souffre d’une maladie comme la dépression, c’est une période qui peut être très déstabilisante pour lui, mais également pour vous. Souvent, la personne dépressive ne se reconnaît plus, et son entourage ne la reconnaît pas non plus. Elle se demande peut-être s’il va toujours en être ainsi. Son conjoint ou sa conjointe n’ose pas le dire, mais se pose possiblement la même question.

Le fait de ne pas savoir avec certitude combien de temps durera la dépression de votre conjoint peut accentuer votre sentiment de désarroi. Cependant, rappelez-vous et rappelez-lui qu’on peut s’en sortir avec de l’aide, un traitement et du TEMPS. C’est sûr que vous devrez faire preuve de patience et de compréhension. Les changements ne sont pas instantanés, même lorsqu’un traitement a été recommandé par un médecin.

Si votre conjoint a reçu un diagnostic médical de dépression, on lui a fort probablement prescrit une médication. Ça pourrait prendre quelques semaines avant qu’il en perçoive les effets bénéfiques. Il faut alors l’encourager à poursuivre son traitement.

Consulte-t-il un autre professionnel de la santé? Une psychothérapie associée à une médication peut donner des résultats très positifs. Renseignez-vous sur les symptômes et les traitements de la dépression (http://ladepressionfaitmal.ca/fr/default.aspx). Cela vous aidera à mieux comprendre ce que vit votre conjoint pour ensuite pouvoir poser les bons gestes.