Bio 8 octobre 2017

Réduire les risques liés à la transition biologique

Le gouvernement canadien a annoncé la mise en place d’une contribution financière de 461 816 $ à l’organisme Cultivons Biologique Canada pour la réalisation d’une étude, la première du genre, sur les risques que représente la transition de la production traditionnelle vers la culture biologique.

L’annonce a été faite à Old Chelsea, dans la région de Gatineau, par William Amos, député de Pontiac, dans le cadre de la Semaine bio qui s’est déroulée du 16 au 24 septembre.

La contribution provient du programme Agri-risques de Cultivons l’avenir 2, qui appuie la recherche et le développement ainsi que la mise en œuvre et l’administration de nouveaux outils de gestion des risques destinés au secteur agricole.

L’étude sera menée auprès des producteurs biologiques et d’autres intervenants de cette sphère d’activité partout au Canada. Les données recueillies serviront à cerner les techniques que les agriculteurs peuvent utiliser pour réduire les risques et gérer leur transition vers la production bio.

« Les producteurs canadiens font quotidiennement face à des risques. La transition de l’agriculture traditionnelle vers l’agriculture biologique présente son lot de défis, a souligné William Amos. La contribution servira à mieux informer les agriculteurs sur les risques liés à cette transition. Le fait d’aider les producteurs à explorer des segments de l’agriculture biologique permettra de créer de nouveaux débouchés, de renforcer la classe moyenne et de stimuler l’économie. »

Rappelons que dans son budget de 2017, le gouvernement s’est fixé l’objectif ambitieux de hausser les exportations agroalimentaires du Canada à 75 G$ d’ici 2025. Actuellement, les ventes canadiennes de produits biologiques à l’étranger se chiffrent à plus de 500 M$.

Le secteur de l’agroalimentaire a été ciblé par le gouvernement comme l’une des principales industries dans le Plan pour l’innovation et les compétences, un plan ambitieux qui vise à faire du Canada un leader mondial en matière d’innovation et à favoriser la croissance ainsi que la création de bons emplois bien rémunérés.

Au Canada, les ventes annuelles au détail de produits certifiés biologiques atteignent environ 4,7 G$.

La présidente de Cultivons Biologique Canada, Rochelle Eisen, s’est dite très satisfaite de l’engagement du fédéral dans le développement du secteur biologique.

« Plus que jamais, les Canadiens veulent acheter des produits biologiques cultivés au Canada. Toutefois, l’offre ne suit pas la demande tant au pays qu’à l’étranger, a soulevé Mme Eisen. Sur les plans environnemental et économique, il est de plus en plus souhaitable de se convertir à l’agriculture biologique au Canada. En améliorant nos connaissances sur le sujet, nous pouvons élaborer des outils, des programmes et des politiques efficaces pour mieux aider les agriculteurs à faire la transition vers une production biologique durable. »

Cultivons Biologique Canada est un organisme à but non lucratif national, dont les membres proviennent de toutes les régions du Canada. Son mandat est d’amener les collectivités à adopter des pratiques de gestion biologique durable des terres, des aliments et des fibres tout en respectant la nature, en maintenant la justice sociale et en protégeant les ressources naturelles.