Vie rurale 8 septembre 2014

Il y avait foule à Weedon

bf9467d4614fdafa77ba9b14fd78df0e45b4f5dc0c0168349f76a6809f53f355

Ce n’est pas tous les jours que des embouteillages se produisent dans les rangs Lisée et 2 Nord, secteur de Fontainebleau, sur le territoire de Weedon… Mais ce fut le cas le dimanche 9 septembre, à l’occasion de visites à la ferme mémorables.

Autant Reina Gilbert et Simon Beauregard, des Serres biologiques Fontainebleau, que Benoît Labbé et son épouse Claudette, de la Plantation Benoît Labbé, et la famille Patry, de la Ferme Patry de Weedon, ont su faire les choses en grand.

Affiches de signalisation disposées aux endroits stratégiques, kiosques de bienvenue, préposés au stationnement, tirages de prix de présence, information pertinente, dégustations de produits locaux et activités spéciales… Tout y était pour charmer petits et grands.

Tomates bios, sapins et charolais

Les Serres biologiques Fontainebleau gâtent surtout la clientèle locale avec des poivrons, des concombres et des tomates en six variétés, toutes bio et goûteuses : les dégustations l’ont adéquate-ment prouvé! Plusieurs serres y ont été aménagées, dont deux de 100 et 130 pieds de longueur. Le kiosque à la ferme prend de plus en plus d’ampleur pour Reina et Simon, deux passionnés, car des marchés secondaires s’ajoutent aussi loin qu’au sud de Montréal. Et les projets ne manquent pas! L’an prochain, les propriétaires veulent cultiver fraises bio, ail en champs, pommes de terre et petits légumes en grands tunnels.

Leurs voisins, Benoît et Claudette Labbé, possèdent 1600 acres en plantation de sapins baumiers et Fraser. Ils bichonnent à l’année 400 000 arbres qui prennent de 13 à 15 ans à venir à maturité utile pour la vente. L’année 2012 aura été exceptionnelle par son climat qui a permis le travail hâtif dès la mi-mars. Les Labbé ont planté leur premier sapin en 1973, après 20 ans de travail chez SNC-Lavalin pour Benoît Labbé qui a donc amorcé cette deuxième carrière à l’âge de 40 ans.

« Au début, en 1980 et 1981, les clients venaient nous voir pour nous solliciter, mais nous n’avions pas assez de sapins, étant donné que nous amorcions une croissance graduelle. Aujourd’hui, nous écoulons de 30 000 à 50 000 sapins par année », raconte-t-il avec enthousiasme. Le 9 septembre, le public pouvait en apprendre sur toutes les étapes de production, de la graine jusqu’à l’emballage!

Même atmosphère de fête à la Ferme Patry de Weedon, à huit kilomètres de là, sur le chemin de la Rivière-au-Saumon, où Jean-Pierre Patry et ses garçons ont su, eux aussi, bien accueillir leurs visiteurs. Éleveurs de bovins charolais, ils ont un cheptel de 200 bêtes pur sang dont la génétique est suivie méticuleusement. Ils importent régulièrement de la semence de taureau de France, tout en produisant eux-mêmes des taureaux reproducteurs élites.

« C’est notre gros marché, avec la vente de la viande », admet Jean-Pierre Patry, qu’on surnomme le « poète agriculteur » car il écrit de la poésie à ses heures! Ses fils représentent la quatrième génération de producteurs bovins, ce qui le rend visiblement très fier.