Environnement 17 octobre 2017

Petit cours 101 sur les systèmes antipollution

Si l’épaisse fumée noire s’échappant des tracteurs est une image qui appartient désormais au passé, il n’en demeure pas moins que les moteurs d’aujourd’hui émettent encore des polluants.

Ces émissions sont toutefois limitées par les systèmes antipollution et de nouvelles normes qui ont été expliqués au grand public lors de l’Expo-Champs.

Les finissants du programme de Technologie du génie agromécanique de l’Institut de technologie agroalimentaire (ITA) de Saint-Hyacinthe ont en effet hérité d’une mission particulièrement complexe : démystifier les systèmes antipollution en seulement quelques minutes. Quatre jeunes experts ont rencontré de nombreux intéressés lors de courtes sessions de formation visant à expliquer le fonctionnement de plusieurs systèmes.

« Il y a beaucoup de ouï-dire. Les compagnies en parlent de plus en plus [des systèmes qui polluent moins, des normes]. Les gens sont informés, mais pas tant que ça », constate Alexandre Roy, finissant de l’ITA.

Au fil des années, les manufacturiers ont dû se conformer aux normes d’émissions. La plus récente, la Tier 4 Final, établie en 2014, autorise très peu d’émissions de suie et d’oxydes d’azote (N0x). « Il faudrait 100 tracteurs d’aujourd’hui pour polluer autant qu’un seul tracteur de 1996, illustre Frédéric Trottier, un autre finissant de l’ITA. Les normes sont arrivées assez vite et on est là pour informer les gens sur les nouvelles composantes. »

Vigilance

Fini le temps où les tracteurs « boucanaient noir ». Mais attention! La vigilance est de mise. Les agriculteurs doivent veiller au grain pour s’assurer du bon entretien de leurs appareils. « Le DPF [filtre à particules diesel] capture les molécules de suie qui créent la fumée noire. Après un certain temps, il faut nettoyer le DPF. C’est ce qu’on appelle la régénération, et elle va se faire en augmentant la température des gaz d’échappement », décrit M. Trottier.

En effet, il faut atteindre une température de 600 °C avec le tracteur pour que le filtre puisse être nettoyé complètement. « Un mythe qu’on entend souvent, c’est que la régénération se fait seulement à l’arrêt, mais c’est faux. Ça peut se faire aussi pendant que le tracteur est en marche », conclut le finissant de l’ITA.

Frédéric Trottier, finissant de l’ITA, explique en quelques minutes le fonctionnement d’un système antipollution. Crédit photo : Josianne Desjardins/TCN
Frédéric Trottier, finissant de l’ITA, explique en quelques minutes le fonctionnement d’un système antipollution. Crédit photo : Josianne Desjardins/TCN