Vie rurale 8 septembre 2014

Participation record aux Portes ouvertes sur les fermes

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Plus de 167 000 personnes se sont déplacées sur les fermes partout au Québec, le 9 septembre, dans le cadre de la 10e édition des Portes ouvertes sur les fermes du Québec. L’arrivée en ville de ce 10e rendez-vous annuel a permis d’attirer 34 000 visiteurs de plus et facilité l’atteinte d’un record de participation.

Au total, depuis dix ans, l’activité a attiré 1,3 million de personnes. L’édition de cette année dépasse donc largement l’affluence moyenne, en bonne partie grâce aux familles qui se sont déplacées près de la sortie du métro de l’île Sainte-Hélène et de la Biosphère. Toutes les fédérations spécialisées de l’Union des producteurs agricoles (UPA) ont participé à l’événement familial qui proposait notamment des jeux pour les enfants, des explications des méthodes utilisées à la ferme et la rencontre avec plusieurs animaux.

« C’est encore une fois une réponse extrêmement positive des citadins à cette invitation traditionnelle des agriculteurs québécois, qui sont fiers de leur métier et de leurs réalisations », a affirmé le président général de l’Union des producteurs agricoles, Marcel Groleau, qui a déclaré à la Terre vouloir répéter l’expérience de portes ouvertes en ville si l’analyse des résultats le justifiait.

« C’est un moment privilégié pour discuter avec les consommateurs. Je pense que ça va amener une meilleure compréhension des agriculteurs par les urbains », a-t-il commenté à propos de l’expérience du parc Jean-Drapeau.

L’animatrice de télévision et chanteuse Marie-Eve Janvier a également participé à l’événement et contribué à le faire connaître auprès du public. « Je suis très fière de mes origines campagnardes et fortement impressionnée par la chaleur et la sincérité des gens de la terre. Ç’a été un réel plaisir de contribuer au succès de cette 10e édition », a-t-elle confié.

Des vétérans des Portes ouvertes témoignent

La Terre a voulu obtenir le point de vue de deux habitués des Portes ouvertes qui ont vécu l’évolution de ce rendez-vous annuel depuis ses débuts. Les deux vétérans ne tarissent pas d’éloges.

« On est une des seules fermes qui sont là depuis dix ans », a soutenu Josée Toupin, copropriétaire de La Terre des bisons, à Rawdon. Mme Toupin est toujours aussi enthousiaste et souhaite continuer de participer. Sa ferme a reçu pas moins de 5000 visiteurs, le 9 septembre, contre environ 1000 en 2003. « Notre élevage est un peu marginal, et ça nous permet de le faire connaître », précise-t-elle.
Des visiteurs reviennent d’ailleurs d’année en année ou s’ajoutent à la clientèle du stand qui est le seul point de vente de l’entreprise. Alain Demontigny et Josée Toupin ont mis en place un sentier d’interprétation qui sert maintenant à l’année, un château de foin, des dégustations, une balade au champ en charrette et quelques autres activités. L’offre s’améliore avec les années. La productrice souligne l’appui d’une quarantaine de bénévoles qui rendent la journée possible. « Au fil des ans, les gens s’intéressent davantage à l’environnement et à l’alimentation des bêtes », a constaté l’éleveuse, qui ajoute que les visiteurs repartent généralement satisfaits en connaissant mieux les méthodes utilisées. « Jamais on n’aurait pu se payer cette publicité », avoue-t-elle.

« Je considère qu’on doit être près des gens qu’on sert et je recommencerais n’importe quand », affirme Marc Chiasson, du Verger familial CR, à Magog. M. Chiasson évalue que la journée organisée par l’UPA a fait augmenter de 50 % l’affluence habituelle à son verger la première année, en 2003, et de 30 % lors de sa deuxième participation, cette année. Selon lui, la publicité à la télévision régionale aurait été plus importante en 2003, alors que beaucoup d’attention était accordée au parc Jean-Drapeau cette fois-ci. « On a eu un achalandage intense », lance néanmoins le pomiculteur, qui constate que plusieurs visiteurs lui donnent rendez-vous pour l’année prochaine. Bien qu’une rotation des fermes participantes aux Portes ouvertes soit en vigueur dans la région, M. Chiasson organise des « quasi-portes ouvertes » chaque année.

Il estime que ce rendez-vous annuel est très important pour informer la population, même si son verger bénéficie déjà d’une activité commerciale à l’automne.