À coeur ouvert 19 septembre 2017

Les enfants ne naissent pas avec un manuel d’instruction

À la naissance de nos enfants, nous signons en quelque sorte un engagement à prendre soin d’eux du mieux que nous pouvons. Nous n’avons pas accès à de petites notes qui accompagnent ce contrat à vie et il nous arrive d’être pris au dépourvu. Comment faire pour être un bon parent?

À coeur ouvertTout d’abord, ça nécessite une bonne dose d’amour. Ensuite, ça prend des soins, de la sécurité et de la stabilité, et ce, dès leur arrivée dans notre vie.

Lorsque les enfants grandissent, l’instauration de certaines règles s’impose, toujours pour leur mieux-être, mais aussi celui des parents. Nous avons lu dans la page féminine d’un numéro de La Terre de chez nous datant de 1929 les trois règles encore fort pertinentes liées à l’éducation des enfants : ne pas tarder, ne pas céder, ne pas crier. Par contre, de nos jours, les conseils ne s’adressent plus seulement aux mères.

L’éducation est un travail d’équipe. Qu’est-ce que nous voulons ou ne voulons pas en tant que parents? De bonnes discussions entre conjoints sont nécessaires pour établir les règles à la maison. Si une règle n’est pas respectée, quelle en sera la conséquence? Nous devons déterminer des règles et des conséquences que nous serons capables d’appliquer. Si elles sont trop sévères, nous aurons de la difficulté à les faire respecter. Les enfants nous observent. Ils s’aperçoivent rapidement si l’un des parents cède plus souvent que l’autre dans telle ou telle situation et ils s’en serviront durant toute leur vie.

Si vous voulez éviter de créer des conflits entre parents et de vous sentir « manipulés » par vos enfants, il est essentiel de vous entendre le plus tôt possible en ce qui a trait à leur éducation.

Q Je suis gai. J’ai mis du temps à l’accepter. Je n’ai jamais parlé de ça avec mon entourage. Je ne suis pas bien avec le fait de le cacher, mais j’ai trop peur des conséquences. J’aime un homme en secret. Mon meilleur ami est carrément homophobe, alors je crains sa réaction. Je suis vraiment mêlé. Que me conseillez-vous?

R En premier lieu, il est triste et regrettable qu’en 2017, des individus craignent encore de vivre du rejet, de perdre l’amour parental ou l’amitié de personnes chères en raison de leur orientation sexuelle. L’homosexualité n’est pas une perversion, ce n’est pas une maladie mentale non plus et ça ne s’attrape pas.

Bien que l’acceptation de l’homosexualité ait progressé dans la société, il subsiste malheureusement des préjugés et des réactions de rejet, d’exclusion et d’hostilité envers les homosexuels. Souvent, on stigmatise ce qu’on ne connaît pas ou ce qui diffère de la majorité.

Rappelez-vous qu’il n’y a pas si longtemps, on tapait avec une règle sur les doigts des gauchers à l’école pour qu’ils écrivent avec la « bonne » main. Les épileptiques se faisaient asperger d’eau bénite pour évacuer le « grand mal » dont on disait qu’ils étaient atteints.

Vous semblez craindre particulièrement de perdre l’amitié de votre ami si vous faites votre coming out, mais vous allez être le même ami après l’annonce. S’il vous rejette, était-il vraiment un ami? Si vous avez envie d’en parler avec des pairs qui vivent sûrement des situations semblables à la vôtre, contactez l’organisme Fierté agricole au 450 768-6995 ou à l’adresse [email protected].