Vie rurale 8 septembre 2014

Lendemain de Saint-Valentin…

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L’amour n’est pas nécessairement dans le pré pour une majorité d’agriculteurs qui aimeraient sortir du célibat.

C’est ce que tend à démontrer une étude sur l’isolement social chez les jeunes agriculteurs. Ainsi, 95 % des répondants estiment que leur métier « ne les aide pas à trouver une copine ».

Cruel constat en ce lendemain de la Saint-Valentin…

« Les préjugés sont très tenaces dans la population en général, constate Luc Gagnon, concepteur et propriétaire du site web Agrirencontre.com. Cela complique la vie des agriculteurs qui veulent trouver l’âme sœur ».

Il dit avoir lancé ce site, en 2001, pour mettre en contact des personnes qui habitent déjà ou qui s’intéressent au milieu rural.

« Nous avons eu 20 000 visiteurs uniques en janvier 2013. Ça démontre qu’il y a de l’intérêt, tant de la part des agriculteurs célibataires, que de la part de celles qui souhaitent nouer des liens avec des producteurs agricoles », précise-t-il.

Luc Gagnon, qui a grandi sur une ferme, se défend bien de jouer les entremetteurs, bien qu’il aime rappeler que son site a permis à de nombreux couples urbains-ruraux de se former.

« Il faut dire la vérité. La vie sur une ferme comporte son lot d’exigences, mais ça demeure valorisant si on prend la peine de s’y intéresser et de s’y investir », fait-il valoir.

Les froides statistiques compilées par Statistiques Canada laissent voir, par ailleurs, que le taux de célibat des agriculteurs québécois de 35 ans et plus se situe à 15 %. Chez les moins de 35 ans, cette proportion grimpe à 26 %.

Luc Gagnon prêche bien entendu pour sa paroisse. « L’amour dans le pré, ce n’est pas si pire que ça. Il faut cesser de voir l’agriculteur comme quelqu’un qui vit au fond de son rang. On parle de plus en plus d’agriculture, de la vie à la campagne. Il faut se donner la chance », conclut-il.

Pas bête, comme raisonnement!