International 22 août 2017

Des groupes agricoles américains pour la gestion de l’offre

Quelques organisations agricoles américaines ont soutenu publiquement la gestion de l’offre canadienne, à la défense des agriculteurs, la fin de la semaine dernière.

« Nous ne pouvons pas nous attendre à ce que le Canada règle nos problèmes. Les producteurs de lait américains ou canadiens ne sont pas autre chose que des rouages d’une machine qui sert l’industrie et l’Accord de libre-échange nord-américain [ALENA] », a commenté Jim Goodman, producteur de lait du Wisconsin, dont les propos ont été publiés par la National Family Farm Coalition (NFFC).

Le président du conseil d’administration de la NFFC, Ben Burkett, estime que le fait de simplement augmenter les exportations ne va pas remplacer la nécessité d’obtenir des prix plus justes.

Même son de cloche du côté de l’Institute for Agriculture and Trade Policy (IATP), un groupe de réflexion de gauche américain, qui estime que les systèmes de gestion de l’offre permettent de maintenir des prix stables tout en aidant à conserver les fermes familiales. L’IATP croit que de grandes entreprises américaines veulent affaiblir la gestion de l’offre par l’ALENA.

« Je détesterais m’en prendre à un programme qui protège les agriculteurs alors que c’est justement ce que demandent les producteurs américains », a commenté Darin Von Ruden, de la Wisconsin Farmers Union, dans une entrevue au National Post.

Les trois organisations citées plus haut ont écrit au représentant américain au Commerce, Robert Lighthizer, pour lui demander de ne pas faire pression sur le système canadien de gestion de l’offre.

Voix minoritaires

Il est cependant important de comprendre que ces trois organisations qui dérogent de la position dominante aux États-Unis ne sont pas représentatives d’un aussi grand nombre de producteurs que l’American Farm Bureau Federation (AFBF) ou la National Milk Producers Federation. Ces dernières réclament plus d’accès au marché canadien pour tous les produits agricoles. Même la National Farmers Union des États-Unis, une organisation axée sur les fermes familiales, a surtout insisté pour que la renégociation de l’ALENA donne des résultats plus justes pour les agriculteurs américains, notamment en réinstaurant l’étiquetage du pays d’origine (COOL) sur la viande.