Alimentation 14 août 2017

Les vignerons ne sont pas prêts à sabler le champagne

L’Association des vignerons du Québec attend avec impatience le lancement de l’indication géographique protégée (IGP) Vin du Québec. Au terme de la consultation publique sur le projet, la Régie des alcools, des courses et des jeux considère que certains points posent problème.

Selon l’Association, la Régie s’oppose à deux éléments du cahier des charges. Elle conteste d’abord le partage d’équipements et la sous-traitance de certaines opérations entre vignerons québécois, comme le pressage du raisin. La Régie s’oppose aussi à la possibilité pour un vigneron sous IGP d’élaborer un vin avec 100 % de raisins achetés d’un viticulteur du Québec, également sous le contrôle de l’IGP. « Ça se fait partout dans le monde sauf au Québec! » soulève le président de l’Association des vignerons du Québec et propriétaire du Vignoble du Domaine St-Jacques, Yvan Quirion. Ce dernier donne l’exemple d’un vigneron bien connu de l’Ontario, l’ex-joueur de hockey Wayne Gretzky. « M. Gretzky ne cultive pas de vignes. Il achète des raisins et se concentre sur la vinification. »

Le président des vignerons dénonce « l’attitude antidéveloppement de l’industrie » de la Régie. « Ça manque de jugement », critique le dirigeant. Celui-ci espère toujours que le millésime 2017 sera sous IGP. La Régie a refusé de commenter, préférant attendre l’avis du ministre responsable de l’application de certaines dispositions de la Loi sur la Société des alcools du Québec, en l’occurrence le ministre de la Sécurité publique, Martin Coiteux.

Plus de détails dans La Terre de chez nous du 16 août.