Actualités 28 juillet 2017

Pénurie annoncée dans le maïs sucré

Les consommateurs québécois pourraient manquer de maïs frais dans les deux prochaines semaines. Les intempéries qui n’ont cessé de se manifester depuis le début de la saison commencent à avoir de sérieuses conséquences sur l’offre provinciale en maïs sucré.

« Il y a des chaînes qui n’auront pas de maïs comme c’est là », indique Louis Bélisle, producteur dans les Laurentides. Comble du malheur, Provigo a mis le produit en promotion dans sa circulaire du 27 juillet au 2 août.

Intempéries

« J’ai jamais vu ça en 30 ans », affirme d’emblée Marielle Farley, copropriétaire du Potager Mont-Rouge, à Rougemont. Vendredi matin dernier, il faisait 11 degrés dans ses champs; pas assez chaud pour que son maïs, encore sur plastique, mûrisse. Même son de cloche à Neuville, où Isabelle Béland a commencé à vendre son maïs hâtif en kiosque pour la première fois de la saison… un 28 juillet. « À ce temps-ci [en Montérégie], habituellement, on serait censés avoir nos premières variétés au champ, dit Mme Farley. On a de la misère à fournir nos propres kiosques. »

La disponibilité des volumes est aussi affectée par une hausse de la consommation des Québécois en vacances et par les inondations du printemps dernier. « Il y a des gros producteurs qui fournissent toute la région de Trois-Rivières, de Victoriaville et une partie de la région de la ville de Québec et qui avaient trois pieds d’eau sur leurs terres jusqu’à la mi-juin. Ils sont rendus des acheteurs, ces producteurs-là », explique Marielle Farley. Ils s’approvisionnent en Montérégie pour continuer à fournir leurs clients. Résultat : la poche de maïs se vend actuellement 30-32 $ au lieu des 20-22 $ habituels à cette période de l’année.

Provigo

Louis Bélisle a parlé à plusieurs producteurs de maïs sucré des Laurentides. « On a tous dit à Provigo que c’était impossible de faire un spécial [sur le maïs] la semaine prochaine. Ils l’ont fait, mais il n’y en a pas, de blé d’Inde », affirme ce dernier. Or, les promotions sont souvent décidées deux mois à l’avance et établies selon les statistiques des années précédentes, note Mme Farley, et les trois dernières années étaient exceptionnelles en termes de production. Provigo affirme ne pas avoir reçu de remarques de producteurs et n’a pas souhaité commenter.