Actualités 20 juillet 2017

Début de pénurie de bois d’œuvre aux États-Unis

Dans un récent sondage, 21 % des constructeurs de maisons unifamiliales des États-Unis ont signalé une pénurie (shortage) de bois d’œuvre. C’est l’une des données qui ressort de l’enquête de mai 2017 réalisée par l’Association nationale des bâtisseurs de maisons. Ces dernières années, seulement 7 à 8 % des membres de l’Association ont rapporté une difficulté de se procurer du bois d’œuvre.

Ce sondage précédait l’arrivée des droits antidumping de près de 7 % sur le bois d’œuvre canadien exporté aux États-Unis, qui se sont ajoutés en juin aux droits compensateurs pour un tarif douanier combiné de 26,75 %. Il est donc probable que le bois d’œuvre soit encore moins accessible aux États-Unis aujourd’hui. L’impact de ce début de pénurie de bois pourrait influencer le gouvernement américain à régler rapidement le conflit du bois d’œuvre.

Entente avortée

Selon diverses sources, qui ne sont toutefois pas confirmées par le ministère des Affaires étrangères du Canada, un projet d’entente sur le bois d’œuvre aurait d’ailleurs été proposé par le secrétaire américain au Commerce, Wilbur Ross, à la fin juin, mais aurait cependant été rejeté par l’industrie américaine (U.S. Lumber Coalition).

Selon Les Affaires, l’entente avortée prévoyait un quota de 31 % du marché américain pour les exportations canadiennes de bois d’œuvre, mais ce quota aurait cependant diminué à 28 % en 2020-2022. La part historique du Canada sur le marché américain oscille plutôt entre 30 % et 33 %. Néanmoins, si le prix avait été de plus de 386 $ US par 1 000 pieds mesure de planche, l’entente prévoyait que le libre-échange complet serait revenu en place. Comme le prix actuel est plus élevé, cela voulait dire qu’il n’y aurait pas eu de quota ou de tarif pour le moment.

Le négociateur du Québec dans le dossier du bois d’œuvre, Raymond Chrétien, a réitéré l’importance de régler rapidement le conflit du bois d’œuvre. « Il faut régler le conflit du bois d’œuvre avant que les discussions sur l’Accord de libre-échange nord-américain commencent. […] Maintenant, est-ce que ça va être possible? Je ne le sais pas. Il ne reste pas beaucoup de temps », a déclaré Raymond Chrétien à La Presse canadienne, le 11 juillet.