Vie rurale 8 septembre 2014

Le démantèlement arrive sur nos écrans

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Tourné au Lac-Saint-Jean, « Le démantèlement » de Sébastien Pilote prendra l’affiche des cinémas québécois vendredi prochain, 15 novembre.

Présenté en première mondiale au cours de la Semaine de la Critique à Cannes, le film raconte l’histoire d’un producteur d’agneaux, joué par Gabriel Arcand, qui liquide la ferme familiale pour aider l’une de ses filles. La Terre a assisté au visionnement de presse de l’œuvre cinématographique.

Langis Croft attendait aussi le visionnement avec impatience, et ce, pour trois bonnes raisons. Président de la Fédération des producteurs d’agneaux et moutons du Québec, il exploite une bergerie à Hébertville au Lac-Saint-Jean. Une bonne partie du film a d’ailleurs été tournée à sa ferme et dans l’une de ses maisons. En plus, il a passé deux semaines en compagnie de Gabriel Arcand, la vedette principale du film, pour lui révéler son quotidien.

« Si mon employé me quittait, j’ai dit à Gabriel qu’il serait le premier sur la liste », confie Langis Croft à propos de son nouvel ami. Langis Croft apparaît d’ailleurs dans le générique comme conseiller technique avec un autre producteur de moutons, Alain Maltais. Plusieurs producteurs agricoles du Lac-Saint-Jean ont également participé à la production à titre de figurants. On y retrouve aussi Oliver Maltais, fils d’Alain et « le meilleur tondeur de moutons du Québec » selon Gabriel Arcand.

En entrevue avec la Terre, Gabriel Arcand avoue qu’il a pris plaisir à interpréter ce rôle de « perdant magnifique », d’abord guidé par l’amour. Avant le tournage, celui qui se décrit comme un intellectuel a passé quelques semaines en compagnie de Langis Croft et d’Alain Maltais pour s’imprégner de son personnage.

« Dans les scènes d’encan, note le comédien, les figurants sont tous de vrais producteurs de la région. Mon plus grand bonheur, c’est que je n’ai pas l’air d’être transplanté. »

« Je pensais avoir travaillé fort dans ma vie, ajoute-t-il. Après quelques semaines avec Langis et Alain, je ne pensais plus la même chose. Physiquement, c’est un travail très dur. Ce monde-là est fait en acier. »

Ce sont les deux scènes en compagnie de son ex-femme qui ont représenté le plus grand défi pour l’acteur. Il y demande entre autres à son ex de reprendre avec lui après une séparation de 20 ans.

« Ce sont des scènes difficiles à jouer, révèle-t-il. Il s’agit de scènes ambiguës qui se déroulent à plusieurs niveaux. Elles m’ont demandé beaucoup de concentration. »