Actualités 21 juin 2017

Sécher plus rapidement avec des andains larges

Afin d’accélérer la vitesse de séchage, de plus en plus de producteurs optent pour des andains larges, une technique qui nécessite les bons équipements.

Pour qu’un andain puisse être qualifié de « large », il doit couvrir plus de 60 % de la surface de fauche. L’andain étroit, quant à lui, couvre environ 40 % de la surface.  

Traditionnellement, les producteurs privilégiaient une fauche étroite, mais ils se retrouvaient avec de l’herbe sèche sur le dessus et humide au-dessous.

« Plus tu étends le foin, plus tu l’exposes à la lumière du soleil et au vent. L’humidité va donc s’en aller plus rapidement et ça va sécher plus vite », explique le gérant de territoire pour l’ouest du Québec chez Kuhn, Vincent Audet.

Les études mentionnent qu’un andain large favorise la perte initiale de 20 % d’humidité.

Aujourd’hui, la plupart des faucheuses peuvent être équipées d’accessoires pour faire des andains larges, qui atteignent souvent plus de 90 % de la largeur de la machine, souligne M. Audet.

Deux méthodes, deux écoles

Pour profiter d’un bon séchage, il est possible de faire directement un andain large derrière la faucheuse. Si le sol est très humide, cependant, il se peut que le foin ne sèche pas plus vite, précise Vincent Audet.

« C’est pourquoi certains producteurs vont préférer faire un andain étroit d’abord, laisser sécher le sol pendant une heure, puis repasser pour étendre l’herbe. »

Ce compromis, qui nécessite un passage supplémentaire, peut s’avérer essentiel sur des terres mal drainées.

Une question de pneus

D’un point de vue pratico-pratique, les andains larges et les petits tracteurs ne font pas bon ménage. « Si on a par exemple un tracteur qui a cinq pieds de large entre les roues et qu’on fait un andain de plus de cinq pieds, on se retrouve à rouler sur le foin avec notre tracteur, note Vincent Audet. L’herbe va se plaquer au sol et on ne sera plus capable d’aller la chercher. »

C’est pourquoi certains producteurs ajustent la largeur entre les pneus pour pouvoir faire un andain large sans l’écraser. Ce travail d’ajustement n’est cependant pas de tout repos, aux dires du spécialiste. « C’est facile techniquement, mais c’est difficile physiquement. Ça prend au moins deux gars pour enlever les pneus complètement, ajuster les plaques et les essieux et revisser le tout en place. On parle d’une demi-journée de travail. »

Vincent Audet estime qu’il est peut-être plus facile d’ajuster la pression des pneus pour pouvoir piler sur le foin sans trop l’écraser, mais il n’a pas encore trouvé de données précises quant à la pression optimale.