Actualités 21 juin 2017

Chantier de récolte : identifier ses faiblesses

Lorsque vient le temps de planifier la récolte, nombreux sont les producteurs qui rêvent de déjouer dame Nature. Ceux qui n’ont pas le pouvoir de réaliser ce tour de force peuvent néanmoins améliorer leur efficacité en identifiant leurs faiblesses et en corrigeant le tir.

L’idée générale derrière un chantier de récolte qui avance rondement est de maintenir un rythme de travail constant tout au long de la journée.

« Ça implique de gérer de l’équipement, des gens et plein d’autres tâches qui ne peuvent pas être reportées au lendemain », indique l’agronome et expert en production laitière de Valacta, Jean Brisson, qui a d’ailleurs donné plusieurs formations sur le sujet.

Pour que la récolte de fourrages soit efficace, il faut analyser chaque équipement et chacune des tâches, de la fauche au transport, en passant par le raclage et le fanage. Selon lui, les producteurs doivent se remettre en question, cibler leurs points forts et leurs points faibles et se comparer avec des collègues.

« Il y a plusieurs facteurs qui peuvent influencer le temps de récolte. Par exemple, si le terrain est accidenté, je ne peux pas rouler aussi vite que je voudrais, illustre M. Brisson. Si j’ai plusieurs champs, je vais perdre du temps à me promener d’un endroit à l’autre. »

Un exercice simple qui porte ses fruits

Lors des formations qu’il a données, l’agronome invitait les producteurs à remplir un calendrier et à coucher sur papier une journée de récolte typique. « Rapidement, les problèmes sautaient aux yeux. »

En observant les obstacles qui ralentissaient le processus de récolte, les agriculteurs ont vite remédié à la situation.

Parfois, il leur suffisait de niveler les chemins de ferme pour effectuer sans prendre trop de retard le transport entre les champs. Dans plusieurs cas, il fallait trouver une solution pour éviter de perdre du temps lors de la traite du soir.

« Certaines personnes me disent : “Je ne suis pas efficace. Alors, je vais m’acheter une faucheuse à 400 000 $”. Attention! Ce n’est pas nécessairement une bonne idée », prévient Jean Brisson. À son avis, il faut d’abord prendre quelques heures pour identifier ses points névralgiques et des faiblesses qu’il est souvent facile de corriger.

Savoir s’adapter

Les gens qui travaillent à forfait le font souvent très rapidement. Si certains y voient une qualité, d’autres préfèrent leur demander de ralentir pour leur laisser le temps de compacter le foin. Selon Jean Brisson, il vaut mieux avoir l’équipement nécessaire pour être en mesure de suivre leur vitesse, quitte à en louer. « C’est au producteur de s’assurer qu’il a tout ce qu’il faut pour ne pas compromettre la compaction. »