Forêts 20 juin 2017

Des solutions pour les surplus de copeaux

Le Québec doit innover pour solutionner le problème de surplus de copeaux. Serge Constantineau, directeur de recherche à FPInnovations, présente trois pistes prometteuses parmi la quinzaine de projets de recherche en cours.

1 – Réduire la production à la source, grâce à une diminution de la largeur des traits de scie, une plus grande maîtrise des équipements, l’intelligence artificielle et une meilleure synergie entre l’humain et la machine. Certaines scieries sont déjà en avance, mais il y a « beaucoup de variabilité » dans ce qu’on appelle le « rendement matière ». Combinées, ces solutions pourraient permettre de réduire de 20 % la production de copeaux au Québec.

2 – Trouver des débouchés pour les copeaux, comme la fabrication d’un nouveau type de panneaux en bois. Des tests préciseront la bonne granulométrie et l’orientation des copeaux nécessaires à la conception de ces panneaux.

3 – Produire de l’énergie, à la condition que le prix des copeaux baisse. Les scieries visent plus de 70 $ la tonne. Pour une bioénergie rentable, il faudrait plutôt une matière première autour de 35 $ la tonne. En juillet 2016, Québec et Ottawa ont annoncé un investissement public de 76,5 M$ dans un projet de 104 M$ de la société Bioénergie Æ Côte-Nord Canada inc. pour la transformation de biomasse forestière résiduelle en biocarburant.

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